En prévision des grandes scènes prévues cet été, le groupe de Valence vient s’échauffer et roder son spectacle « Bird’n’Roll ». C’est un honneur pour nous ! Nicolas (photographe) et moi-même faisons la rencontre de Suzy, une fan inconditionnelle du 1er rang. Elle n’a d’yeux que pour Dionysos, Mathias, Babette et les autres… Proche du groupe, elle nous parle du nouveau film de Luc Besson tiré du livre de Mathias LA MECANIQUE DU COEUR qui sortira cet automne, elle évoque son lien avec le groupe et ses membres et trépigne d’impatience quand la lumière s’éteint dans la salle.
La 1ère partie de la soirée est consacrée à un jeune jurassien et sa guitare acoustique. Seul sur scène et du haut de ses 21 ans, l’inconnu offre une prestation un peu terne. Après 5 chansons et, disons le, 25 minutes assez monotone, il laisse sa place au meilleur groupe de rock français de cette dernière décennie. Bonne chance, mec ! Never give up !
Entre en scène les roadies les plus classes du monde, en costume cravate noir. Ils peaufinent les derniers réglages et arriment les pieds de micro avec 68 mètres de scotch chacun pour éviter qu’ils ne s’effondrent après 2 morceaux. Suzy est aux anges, l’heure H est arrivée ! La salle est plongée dans le noir, plus un bruit… Intro sur la musique de Starwars et lasers verts. Le show commence et nous entrons dans la dimension « Dionysos » en quelques secondes. On se prend notre première dose d’énergie avec un classique (Mc Enroe’s poetry qui fête cette année ses dix ans). Mathias se chauffe avec une dizaine de sauts à la minute. Et c’est que le début !
Il ne faudra que deux nouvelles chansons "Bird’n’Roll" et "June Carter" et un classique "Don Diego 2000" pour que toute la salle se mette en transe et que les 1ères gouttes de sueur apparaissent sur les fronts. Les protagonistes, eux, sont déjà trempés ! Même sous la pluie et dans le froid, Dionysos est capable en 15 minutes de transformer la fraiche salle de l’Amalgame en véritable sauna. Soudain, Babette entre 2 morceaux décide d’aller changer d’oreilles. Cela n’était pas prévu et Mathias joue de sa mordache pour improviser auprès du public. Un cri dans la salle, comparable à celui du Yeti d’Yverdon, demande « Cooooociiiiinelllle » ! Petit sourire en coin des musiciens et hop c’est parti, Dionysos improvise sur le pouce cette chanson à succès datant de 1999. Excellent ! Rien de tel pour galvaniser les troupes. Le public est aux anges !
Nicolas s’en donne à cœur joie en photographiant Mathias déchainé, survolté, sautant sur les retours de scène ! Le chanteur est sur une autre planète, rien ne peut lui arriver. Il danse, tourne, chante et court partout sur la scène intimiste de l’Amalgame. Nico et moi sommes à 1m du groupe mais devons rester attentif aux pieds de Mathias qui nous frôlent ! Il se permet tout pour notre plus grand plaisir et quand il danse, on peut vous confirmer qu’il n’a rien à envier au jeu de jambes de Roger Federer.
Au cours d'un interlude musical, le « Yeti d’Yverdon » hurle depuis la foule. « Dionysos Président !!! ». Vous ne le savez peut-être pas encore mais la joyeuse bande envisage une candidature à la présidentielle française. Leur proposition est de demander à chaque français d’apprendre à danser le « Bird’n’Roll »… Le concert continue, on nous apprend à danser le « Bird’n’Roll » avec Babet et nous découvrons une variante « avec couteau » de la guitare acoustique dont le son déformé est très bien exploité par ces créatifs insatiables.
Mathias demande si le public de l’Amalgame est capable de crier « Ta gueule le chat, ta-gueule-le-chat » de « La métamorphose de Mister le chat » aussi intensément que le public de Paléo. Les décibels ont grimpés en flèche dans la salle et comme récompense pour avoir ruiner les cordes vocales et les tympans de centaines de fidèles, Mathias lâche « Vu que vous chantez bien, peut-être que nous pourrions bien venir faire un petit quelque chose à Paléo cet été ».
L’Amalgame se transforme en fournaise et avant le traditionnel « stage diving », Mathias a la bonté de changer de chemise… Il prend son élan sur toute la longueur de la scène et vole littéralement au dessus de nous, manquant de peu de s’exploser la tête contre un projecteur au plafond ! Ce mec est cinglé !
Histoire d’attiser le feu avant le rappel, Dionysos balance un terrible "Jedi" et le groupe file se réhydrater en coulisse. 2 minutes à peine et les revoilà chaud comme la braise, dans une configuration particulière, tous en ligne pour "Roi en Pyjama". Eric le batteur et sa cravate métallique mettant la salle à l’unisson sur un rythme endiablé.
Trois chansons pour le rappel et Dionysos termine son show sans fausse note ! On confirme, c’est bon, ils sont rôdés ! Leur nouvel album sonne « rockabily » comme dirait Mathias. N’hésitez pas à les voir ou les revoir cet été dans les festivals ! Ce groupe est exceptionnel à tout point de vue, un chanteur charismatique dont la répartie est hilarante, d’excellents musiciens, un jeu de scène très dynamique et une réelle sympathie pour le public anime cette belle bande !
Nous leur souhaitons une belle tournée 2012 et espérons qu’ils feront un stop par la case Paléo comme ils nous l’on laissé entendre. Réponse demain. Les choses sérieuses débutent la semaine prochaine, le 25 avril, au Printemps de Bourges.
stop aux docks egalement (Lausanne)