Un week-end de fou au Fri-Son ! Après Arno le vendredi et Aaron le samedi…c’est au tour du repos dominical d’être perturbé par la venue des monstres du métal alternatif : Deftones !!!

Deftones

REVIEW Un week-end de
fou au Fri-Son ! Après Arno le vendredi et Aaron le samedi…c’est au tour du
repos dominical d’être perturbé par la venue des monstres du métal
alternatif : Deftones !!!

 

Des hurlements éclatants

Deftones, c’est
22 ans d’existence, 6 albums et des changements de trajectoires artistiques qui
en a laissé plus d’un pantois et divisé les fans
: il y a les ayatollahs, les fondamentalistes des débuts, qui considèrent ADRENALINE
comme la quintessence même de la musique du groupe, au temps jadis où il n’y
avait pas de fioritures électroniques et artificielles ; à l’inverse, il y
a ceux qui voient en WHITE PONEY une révélation beaucoup plus poétiques et complexe
(tout en gardant l’esprit des débuts). On pourrait y ajouter les supporters des
chansons plus rapées et même les néophytes qui viennent de découvrir le groupe
avec le single “Diamond
Eyes”, morceau éponyme du nouveau album, qui passent sur les chaînes télé
musicales grand-public… La soirée
affiche sold-out et l’ambiance qui
règne dans la salle laisse penser que tout désaccord est mis de côté. Le succès
de la bande de Sacramento ne se dément pas et la foule est bigarrée, autant le hardeux
de 45 ans, le skateur de 25 ans où la jeune gothique de 18 ans sont là pour voir
du bon…

Le groupe débarque
en avance pour entonner de suite un des singles
du dernier album : « Rocket Skates »…malgré les passages hurlés
de Chino Moreno et la guitare de Stephen Carpenter…le début est somme toute
tranquille. L’ambiance monte d’un cran avec plusieurs morceaux d’AROUND THE
FUR et le célébrissime “My Own Summer”, la foule s’agite et le
groupe répond présent, Chino Moreno tient la grande forme (on notera une
silhouette plus svelte qu’il y a quelques années), crie sa rage tout en étant
constamment en mouvement, la soirée risque d’être massive ! Tout le monde
se calme rapidement avec le magnifique “Be Quiet and Drive (Far Away)” et
un chant beaucoup plus clair et une rythmique incitant à la fuite…

Les deux
principes du concert sont d’ores et déjà posés : Deftones alterne les
chansons aux riffs lourds renforcés
par des hurlements éclatants et les morceaux plus calmes et planants, tout en
interprétant les albums par blocs. Nous avons maintenant droit à WHITE PONEY
avec les excellents “Elite”, “Korea” et surtout “Digital
Bath” et ses envolées lyriques. Puis c’est le tour du nouvel opus
DIAMOND EYES. Ces nouveaux morceaux reçoivent un accueil assez enthousiaste, on
retiendra “Diamond Eyes”, bien calibré pour la radio, “CMND/CTRL” et “Prince” sur lequel on retrouve tout les
ingrédients Deftones. Chino Moreno et Sergio Vega (le bassiste qui remplace Chi
Cheng gravement blessé dans un accident de voiture) ont la pêche alors que
Stephen Carpenter est plus discret sur l’extrême gauche de la scène. Il
ressemble, avec les jeux de lumière, à une créature tout droit sortie des
entrailles de Cannibal Corpse ou de Morbid Angel…

La foule est
assez disciplinée sur les morceaux soutenus (comme “Bloody Cap” de
l’album DEFTONES) mais quelque peu dissipée sur les morceaux plus calmes, on se
croirait à un salon de thé sur le “Passenger” de WHITE PONY. Il est
vrai que la construction de la set-list laisse
une impression de linéarité qui peut en ennuyer certains. Notons au passage
l’interprétation de “Back to School” (tiré de « Pink
Maggit ») dont les influences hip-hop sont évidentes et amènent une variété
supplémentaire. Après un passage instrumental guitare-basse très post-rock, batteur
et chanteur reviennent sans DJ pour enfin attaquer ADRENALINE…

Au lieu d’aller démonter une
bijouterie de luxe, on rentre chez soi aussi vite que l’on est arrivé

“Birthmark”, “Root”, “Engine number 9” on jubile sur la lourdeur du
son de la guitare de Stephen Carpenter qui nous mitraille ses notes en pleine
face, l’ambiance monte d’un cran, ça pogotte, les bières giclent… on atteint un
niveau supplémentaire avec “7 words”…

Deftones quitte
la scène… on se dit qu’à ce rythme le rappel va être monstrueux ! On espère
un “Nosebleed” ou un “Bored” pour finir en beauté et sortir
en furie. Mais soudain c’est le drame… musique de fond, lumières allumées… Circulez !
Il n’y a plus a rien à voir. C’est la baffe pour tout le monde, un concert très
bon et intense (environ 25 chansons en 1h30) qui nous laisse un petit goût amer
sur la fin tant la machine montait en puissance. Au lieu d’aller démonter une
bijouterie de luxe, on rentre chez soi aussi vite que l’on est arrivé, avec le
sourire. Quand même… Deftones à Fribourg…

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One comment

  1. Deftones
    Soirée absolument mythique, incroyable, inimaginable d’avoir un tel groupe dans une aussi “petite” salle, that was FUCKING AMASING. Merci David (le programmateur) pour cette date unique ! Et merci pour cet excellent article ! Peace !

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