Encore un duo homme-femme, encore un duo indie-garage, encore un disque incroyable… Oui, l’album BEAT STAMPEDE de Cowbell est arrivé fin 2012 comme une révélation évidente. Vous savez ces disques qu’on n’a pas besoin d’écouter 150 fois avant de les apprécier. Dès les premières écoutes, on sent qu’on a découvert un truc assez fou et que le disque qui est en train de tourner va nous accompagner et faire un bon bout de chemin avec nous. Ah les histoires d’amour !
Cowbell c’est donc un duo anglais, du nord-est de Londres pour être précis, qui propose un rock garage teinté de blues et de soul. La guitare sonne garage dès les premières notes de "Tallulah" qui ouvre le bal. L’ambiance est posée. Malgré ce son brut de décoffrage, les morceaux sont très dansants. Et oui, on danse sur du garage rock en 2013. Et ça c’est grâce au côté bluesy et/ou rock n’roll (au sens propre, le rock n’roll de nos parents, grands-parents selon les générations) que Cowbell nous fait remuer nos corps rouillés et sales. Ecoutez un peu "Hanging By a Thread", si ça c’est pas du rock n’roll à l’ancienne, je déménage dans le canton du Jura.
Le « lead vocal » est principalement assuré par le guitariste Jack Sandham. La batteuse Wednesday Lyle s’occupe des chœurs mais s’accorde parfois un petit plaisir vocal notamment sur "Love Got Me Down". Un titre incontournable (comme tant d’autres, vous le devinez à cette chronique dithyrambique), un poil répétitif, mais qui prend toute son ampleur lors du refrain et qui s’enchaîne à merveille avec "Mississippi". On vous parlait de blues et de soul, écoutez donc "Bills" en 7ème plage et faites ressortir l’Aretha Franklin qui sommeille en vous ! De la tuerie, ça groove à mort. Je le répète souvent, mais l’art de trouver une mélodie accrocheuse est quelque chose d’hyper important et notre duo londonien en est capable.
On pensait avoir tout vu, tout entendu, mais non jusqu’à la fin de l’album on se surprend à découvrir de petites perles. L’ambiance change, c’est "Castle Walls" avec Wednesday au chant qui calme tout le monde. Un morceau plus profond, qui aurait mérité d’être prolongé un peu plus longtemps. Même remarque pour le titre de fin "All in Good Times" qui clôt l’album de manière magistrale. On aime quand Cowbell fait du garage, mais on apprécie tout autant la finesse des compos plus modérées.
Il ne reste plus qu’ à attendre et scruter les déplacements du groupe dans nos vertes contrées. On imagine assez bien crapahuter jusque dans la campagne fribourgeoise pour découvrir le groupe sur une petite scène alternative dans une vieille baraque perdue. Daniel, si tu nous lis !