Courtney Barnett & Kurt Vile

Printemps 2015, la jeune australienne Courtney Barnett présente son premier album SOMETIMES I SIT AND THINK AND SOMETIMES I JUST SIT après quelques EP remarqués et remarquables. Un album rock, grunge, d’excellente facture, qui possède des qualités indéniables grâce à des morceaux qu’on ne se lasse pas d’écouter en boucle. De son côté, Kurt Vile le songwritwer chevelu, se fait un nom dans le milieu indé, lo-fi, depuis une dizaine d’années. Très productif, il enchaîne les albums et les critiques dithyrambiques de la presse spécialisée ne l’empêchent pas de rester un mec abordable, plutôt hyper cool dans son genre.  

La réunion de ces deux artistes n’a rien d’improbable. Au contraire, ils proviennent les deux de cette même culture (ou contre-culture) « indie-alternative » et leurs univers musicaux respectifs se complètent assez bien sans être très éloignés. Leur rencontre était donc inévitable et après que la jeune australienne ait assuré la première partie de Mr Vile pour quelques concerts, les deux musiciens sont restés en contact jusqu’à décider de faire ce duo d’ores et déjà mythique.

C’est donc au mois d’octobre que LOTTA SEA SIDE, le fruit de cette rencontre, a atterri dans nos mains pour notre plus grand plaisir. Pour ce disque, les deux cocos ont pioché dans leur répertoire pour ressortir quelques « vieilles » chansons à remodeler. Il y a quelques créations originales et on y trouve aussi deux reprises, avec l’extraordinaire Fear is like a Forest de Jen Cloher (compagne de K. Vile) et Untogether qui clôt l’album, titre de Belly.

Les deux comparses se la jouent folk, indie-folk, à coup d’accords de guitare et parfois de riffs un peu plus soutenus. L’ambiance générale est assez légère, un peu baba-cool par moment, sans en faire du easy-listening. Les compos de Vile étant plus présentes, on retrouve cette écriture particulière du songwriter. On peut en déduire que les fans de Kurt Vile s’y retrouveront plus que ceux de Courtney Barnett, même si au final tout le monde devrait s’y retrouver car l’album est clairement réussi. Et le fait du faire un disque un duo est assez rare, ce qui naturellement donne un peu plus de piment et attise la curiosité.

Citons nos petits coups de cœur habituels, les deux titres à ne pas manquer. Il s’agit de "Outta the Woodwork", un morceau de Courtney Barnett. Un peu bluesy, rythmique assez lente, presque nonchalante, il possède un refrain chanté en chœur qui ne laisse pas indifférent. Et sinon la reprise de Jen Cloher, "Feat is like a Forest", qui transporte dans les grands espaces avec des riffs qui ne renierait pas Neil Young.

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