40'000 personnes au Stade de Suisse à Berne pour assister au concert de Coldplay, les champions du stadium rock du moment. Où quand l'orage redonne de l'élan à une prestation en demi-teinte...

Coldplay

40’000 personnes au Stade de Suisse à Berne pour assister au concert de Coldplay, les champions du stadium rock du moment. Où quand l’orage redonne de l’élan à une prestation jusqu’alors en demi-teinte…

 

 

Mon premier stadium rock. Car on ne comptera pas celui de Michael Jackson en 1992 à la Pontaise de Lausanne, époque où la taxe de 14 % n’existait pas encore dans la capitale vaudoise. Hormis ce fait, rien, que nenni, niente, je n’avais jamais mis les pieds dans un stade, hormis pour voir des piètres prestations de football du Herta Berlin ou du Servette FC. Un concert dans un stade permet de se sentir joueur à la place du joueur, avec un peu d’imagination, il suffit de lever la tête direction les tribunes remplies. On s’y croirait presque. Reste qu’apprivoiser un tel édifice instruments en mains n’est pas un job d’été, mais un vrai métier. Et même que stagiaire en stadium rock, ça existe: il faut en avoir, ne serait-ce que les crocs, surtout quand aucun, oui, aucun, j’ai bien levé la tête et scrutté les 20’000 personnes alors présentes, n’est là pour applaudire le morceau inaugural des Howling Bells, “Cities Burning Down”.

 

 

Howling Bells: torpeur dans le public.

Emmenés par Juanita Stein, les Australiens d’Howling Bells ont donc eu l’honneur d’ouvrir les feux, à défaut d’avoir aperçu les Biennois Pegasus. On s’en excusera d’avance, et en retard aussi. Visiblement, peu nombreux étaient les attentifs pour cette entrée en matière, leur dernier album, RADIO WARS (chronique ici) n’ayant que moyennement cassé la baraque. Dommage, ce d’autant plus que leur premier essai éponyme, sorti en 2006, avait collectionné les bonnes étoiles de la critique. Le virage effectué par le groupe pour viser la cible “morceaux de grande envergure” a dû sans doute taper dans l’oeil du néo-mégalo Chris Martin qui les a donc embarqué illico dans leur gigantesque tournée. Howling Bells se font donc les crocs à défaut de réveiller la foule et sont victimes d’un son forcément exécrable (pour une première partie). On retiendra cependant les excellents titres du premier LP “Blessed Night”, “Setting Sun” et “Low Happening”, sans surprise titres les plus efficaces, ce qui prouve bien que le groupe se soit en partie égaré sur RADIO WARS. Les plus étourdis retiendront la beauté singulière de la chanteuse, la généreuse (dans l’effort, comprenez) Juanita Stein. On reprendra un rendez-vous entre quatre murs pour apprécier la réelle valeur en concert des Australiens.

 

 

 

 

 

Coldplay: les champions du monde du stadium rock

Oasis est mort, mais peut-être pas Coldplay. C’est par ce simple
constat que l’on peut parler de ce concert, non de ce SHOW
pardonnez-moi. La scène installée dans le virage nord d’un Stade de
Suisse rempli de 40’000 spectateurs avec ses trois écrans géants est
tout simplement énorme. Pour agrémenter tout cela, on trouve tout
autour du toit du stade divers lampions à l’effigie de Viva la Vida. A
peine installé dans la tribune, après s’être frayé un chemin dans la
foule, l’introduction tirée d’une nouvel opus “Life in Technicolor”
retentit déjà sur les coups des 20h29. Après avoir salué le public en
suisse allemand, Chris Martin se charge de donner le coup d’envoi
officiel du show qui durera une heure et quarante-cinq minutes en
grattant les accords de “Violet Hill”. Le public, peu réactif aux
appels du frontman semble presque bouder en ce début de concert. Le
groupe se charge de mettre le feu aux poudres avec l’incroyable
“Clocks” suivi des deux hits qui les a rendu célèbre “In My Place” et
la ballade “Yellow” pendant laquelle des ballons jaunes seront lâchés
(et percés avec les cigarettes du public). Les titres de VIVA LA VIDA
s’enchaînent et endorment peu à peu la foule. Mais le comble, c’est que
c’est la messe stadium rock “Fix You” qui va réveiller l’audience.
Meilleur morceau de l’album X&Y, “Fix You” va soulever les 40’000
spectateurs avec la fulgurante montée à la guitare de Johnny Buckland
et tout cela va réjouir monsieur Chris Martin qui va enchaîner d’une
jolie manière sur “God Put A Smile Upon Your Face”. 

Commence ensuite un autre concert…

Commence ensuite un autre concert… Après avoir pu
constater que le morceau “Viva La Vida” pouvait faire chanter tout un
stade et mettre Chris Martin par terre, c’est l’orage et la pluie qui
vont faire leur entrée. Ce déluge accompagné du thème musicale “Singin
In The Rain” aura la mérite de rehausser la prestation jusqu’alors
moyenne de la formation de Londres. Le groupe vient ensuite au plus
près de la fosse à l’aide d’un des deux podiums installés. C’est alors
là que notre rédacteur en chef Julien Gremaud a pu voir les idoles de
son adolescence interpréter “Lost” (sans Jay-Z heureusement), “Green
Eyes” et l’inévitable (mort de Michael Jackson oblige) “Billie Jean” en
acoustique à deux mètres des yeux ébahis. Après cette parenthèse, Chris
Martin décide de nous jouer une des magnifiques “Gnossienne” de Eric
Satie, pianiste français du XIXè siècle avant de nous offrir  l’un des
moments forts du live avec “Politics” qui secoue le public bernois à
l’aide des martèlements du batteur Will Champion. Des confettis en
forme de papillons sont ensuite libérés dans les cieux bernois à
l’occasion du très soft “Lovers In Japan” qui sera suivi du très bon
“Death And All His Friends”. La troupe salue ensuite le public et s’en
va en coulisses pour se remettre de ce final accompagné de feux
d’artifices. Le groupe reviendra tout de même nous livrer son classic
“The Scientist” qui sera chanté par tout un stade.Voilà c’est dit, Coldplay a beau être un groupe
bien gentil, ils nous ont démontré en cette soirée de septembre qu’ils
étaient bel et bien les champions du monde du stadium rock.

 

Photo de Coldplay: © Keystone

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