Chroniques CDs

Elbow

Il y a parfois de drôles de retournements de situation. La rédaction de Lords of Rock avait laissé filer entre ses mains le bel album de Elbow sorti l’an passé, THE SELDOM SEEN KID, pourtant classé à la cinquième place en Grande Bretagne lors de sa sortie. Oui, mais sauf que les charts, on s’en fiche parfois à Lords of Rock, au point de zapper des albums importants – le flux incessant des sorties n’aidant pas, si excuse il y a. Pour se faire un peu pardonner, parce que sur ce coup là on se sentait aussi un peu con, on avait modestement classé l’album d’Elbow parmi les incontournables de 2008. Comme la nature fait bien les choses, tout comme la BBC d’ailleurs, cette dernière a proposé à Elbow de jouer les 12 titres de THE SELDOM SEEN KID live et ainsi nous permettre de nous rattraper totalement. Et parce que nos brillants collègues britanniques savent de quoi ils parlent et savent ce qui est important ou non, ils ont entouré le groupe de Guy Garvey avec le BBC Concert Orchestra et l’orchestre de chambre Chantage et ont réussi à faire se déplacer tout ce petit monde à Abbey Road, le studio des studios de Liverpool.

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Arctic Monkeys

Enfin nous y sommes. Le troisième album des Arctic Monkeys nous a enfin été délivré dans notre boîte aux lettes. On s’attendait à du spécial, on n’a pas été déçu.

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Wilco

C’est triste à dire mais Wilco est l’un des secrets les mieux gardés du rock de ces vingt dernières années. Pourtant ce n’est pas le succès qui leur manque chez eux aux Etats-Unis où ce nouvel album, leur septième, sorti là-bas au tout début de l’été, est rentré directement à la quatrième place des charts. Ce n’est sûrement pas non plus le talent qui leur fait défaut, n’importe quel ado des années 90 (ou 2000) ayant passé des après-midi entiers à écouter ces formidables chefs-d’œuvre que sont (notamment) BEING THERE (1996) et SUMMERTEETH (1999) peut en témoigner. Alors quoi, que manque-t-il à Wilco pour devenir une référence absolue et incontestable du rock actuel ? Le glamour ? Les sorties en boîte avec des top modèles ? Les pseudo-scandales organisés par l’attachée de presse pour le plus grand bonheur des tabloïds ? Les virements bancaires pour pouvoir faire la couv’ du NME ou de Rock&Folk ? Allez savoir…

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Edward Sharpe & The MZ

On nous demande d’encenser un album sur la base d’une copie promo de 3 plages seulement tirées de l’album à paraître tout soudain. Bien. Soyons objectifs et penchons-nous seulement sur ces 3 titres, à savoir « 40 Day Dream », « Jaglin » et « Carries On ». Les Zéros Magnétiques sont tout sauf des zéros. Un peu des Walkabouts en moins 80’s, quant au Sharpe, il est une espèce d’Anton Newcombe en moins con. Le tout assez hippie nouvelle génération, vas-y qu’on se tient la main et qu’on danse en cercle pendant que le soleil se couche. Mais tout ça n’est pas dérangeant. Car le tout est tellement… tellement simple, tellement naturel ! Il n’y a rien à comparer musicalement avec Oasis, mais disons que dans la démarche, l’un comme l’autre ne font pas de prouesses mais tous deux arrivent à choper LA mélodie qui tue, si simple, si parfaite. Et l’on se dit, la guitare sur les cuisses, dans sa chambre « Mais pourquoi JE n’y ai pas pensé avant ? » Il y a un côté Spiritualized aussi, voire Arcad Fire au niveau des mélodies (votre serviteur aime le name dropping vous dites-vous). Donc en résumé, du songwriting, du pur, du vrai ! Avec des chœurs, du piano, des introductions qui invitent à écouter le reste ! Enfin ! Il est dit sur la pochette qu’il arrive souvent que, en concert, les fans soient euphoriques et ne puissent retenir leurs larmes. Sans penser une seule seconde que c’est la règle, on veut bien croire, à l’écoute des 3 morceaux précités, que les gigs doivent être forts, prenants. Si le reste de l’album est du même acabit, il est de ceux que l’on découvre en fin de saison et qui aident à passer tout l’hiver !

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Nouvelle Vague

En voilà une bonne surprise ! Nouvelle Vague est de retour pour son troisième album, intitulé en toute simplicité 3. Nouvelle Vague est un projet musical crée par Marc Collin et Olivier Libaux. Les deux musiciens s’entourent de différentes chanteuses et reprennent des morceaux à leur sauce. A la base, le groupe reprenait des chansons de la période New Wave (nouvelle vague donc) en version Bossa Nova (nouvelle vague donc) mais maintenant le répertoire et les genres proposés sont un peu plus larges que précédemment. Parmi les chanteuses présentes on retrouve la charmante Mélanie Pain qui est une habituée de la maison ainsi que la Brésilienne Eloisia, l’australienne Nadeah Miranda et bien d’autres. Quelques chanteurs apparaissent aussi, mais l’album reste très féminin dans son ensemble. Féminin et très sensuel. Un vrai régal. Sur le lot de reprises il y a du bon, du très bon et de l’excellent. Et ça c’est une bonne nouvelle.

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Julian Plenti

(Il s’agit en fait de Paul Banks, le chanteur d’Interpol). Voilà c’est dit. Eh oui, la nouvelle est tombée alors qu’Interpol s’apprête justement à entrer en studio pour enregistrer son quatrième album. Il y a ici lieu de se remémorer que si l’homme a décidé de faire quelque chose en solo, c’est JUSTEMENT pour ne pas sonner comme son groupe habituel. Plus calmes, les titres ne se laissent pas adopter facilement (« All The Fun That We Have » somme toute très simple dans sa conception, commence doucement, même avec ses guitares saturées, pour finir sur des sonorités rythmées et appuyées, mais à aucun moment une mélodie à chanter sous la douche ou quoi que ce soit). « Games For Days » est lui aussi saccadé, avec une voix douce au timbre moins grave qu’à son habitude. Déroutés dites-vous ? Julian Plenti est en fait le nom de jeunesse avec lequel Paul Banks a débuté, il y a de cela maintenant quelques années. Incapable de vous dire si oui ou non cet album reflète le genre que pratiquait l’homme en son temps, voire même s’il s’agit-là de compositions ressorties du fond de son armoire, nous sommes ici en mesure d’affirmer qu’il y a un côté lo-fi manifeste, genre bricolage musical californien (« Madrid Song »). « Unwind » quant à lui est sûrement le morceau qui ressort le plus de l’album, de par son relief musical – au début en tout cas, car il s’écrase après 1’30’’ pour reprendre vers 2’45’’… longue dérive qui ne mène pas très loin, il faut bien le dire. Rien ici n’a grand-chose à voir avec ce qu’on connaît du blondinet. Même s’il y a de bons moments et de bonnes idées, que l’album est bien ficelé et ne part pas dans tous les sens, il est difficile de se sortir de la tête qu’il s’agit ici d’un concept-album, voire d’un album solo libérateur mais pas forcément destiné à se vendre à la pelle. « Mmmoui… Intéressant… Continuez… Parlez-moi de votre mère… » pourraient être les mots de l’auditeur.

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Discovery

Projet parallèles de membres de Vampire Weekend et Ra Ra Riot, Discovery est-il un simple amusement estival? Notre spécialiste en sons hybrides nous donne quelques pistes.

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The Jayhawks

Tout au long de leur carrière (grosso modo 1987-2004), les Jayhawks ont été une incongruité totale. C’est ce qui a toujours fait à la fois leur charme (sur le plan artistique) et leur malheur (commercialement parlant). Mais il faut dire que débarquer fin 1992 (leur premier album, BLUE EARTH, paru en 89, était passé totalement inaperçu), au moment où l’Amérique toute entière pogotait au son de Nirvana, de Pearl Jam ou de Soundgarden, avec un album de country-folk-rock (HOLLYWOOD TOWN HALL) rempli de mélodies sublimes et d’harmonies gorgées de soleil n’était définitivement pas le moyen rêvé pour parvenir à vendre des disques chez l’Oncle Sam. Dommage…Les Jayhawks se sont formés au milieu des années 80 sous la forme d’un trio mené par un leader-songwriter-chanteur-guitariste nommé Mark Olson. Lors d’un de leurs tout premiers concerts, l’un des rares spectateurs présents dans la salle se présente à eux : il se nomme Gary Louris, il est lui-même aussi chanteur et guitariste. Le trio finit par l’engager en tant que quatrième membre. Le groupe ainsi constitué compose, tourne, enregistre un disque qu’il fait presser lui-même à quelques milliers d’exemplaires seulement (disque totalement introuvable aujourd’hui) et sort son premier vrai album, BLUE EARTH, en 89. Ce premier album propose une musique très folk, très country, très roots, encore très marquée par ses influences (Gram Parsons, Neil Young, The Byrds, etc) comme on peut le constater sur les deux extraits proposés sur cette compilation nommée MUSIC FROM THE NORTH COUNTRY (parmi lesquels « Two Angels » qui sera retravaillé sur l’album suivant).

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Florence And The Machine

Florence And The Machine n'a rien d'emo comme pourrait le suggérer la pochette de l'album. Elle ne fait non plus pas dans la métallurgie. Elle vient juste de sortir le disque euphorique de l'année.

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The Dandy Warhols

The Dandy Warhols se manifestent enfin. Reste que cette sortie discographique ne présente rien de nouveau mais tente bien de réhabiliter leur grand album incompris, Welcome To The Monkey House, d'une façon suspecte.

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