Chroniques CDs

Slipknot

1998. Le groupe enregistre quelques démos. Celles-ci seront suffisamment concluantes pour que le groupe enregistre un album en studio. Slipknot sort cet album éponyme en 1999, après un premier disque autoproduit et très rare. Le groupe est inconnu à cette période. Sorti chez Roadrunner, ce double disque de platine aux USA reste le disque qui a lancé le groupe, principalement par bouche à oreille, pour en faire un groupe leader du néo métal. Déjà, on constate qu’en dix ans, ce disque garde son agressivité. Certains disques choquants vieillissent mal. Ici, ce n’est pas le cas. Au contraire. Son son est vraiment typique des disques de métal bien lourds et durs. On pourrait même parler de « classique » dans le sens typique de ce qui se fait dans le métal. Sans être un adepte du groupe, ni un super métaleux en général, il faut reconnaitre a ce disque certaines qualités. D’emblé, le coté violent, vulgaire, brutal vient nous frapper. Le chant est hurlé, les batteries cognent sans cesses, les guitares accompagnent ce super massacre, mais, en écoutant bien, c’est finalement plus subtil qu’il n’y parait.

lire...

Alberta Cross

Au premier abord, Alberta Cross est un groupe aux influences multiples ayant pour point commun le post grunge et le rock 90’s. Au détour des dix chansons qui composent cet album, le groupe nous inspire du Jane’s Addiction, du Smashing Pumpkins, Pearl Jam ou encore The Charlatans, The Cult et Jeff Buckley pour aller plus loin dans la palette rock. Guitares ( forcément ) saturées, slide noyée au Bourbon, claviers fantomatiques, basse fondue au noir et voix onirique dressent le portrait d’Alberta Cross. Quid d’une réelle identité devant tant de fondations musicales me direz-vous? Cet ADN est bien présent pourtant à travers une certaine sensibilité de composition. Si "Song Three Blues" qui ouvre l’album laisse un peu dubitatif car trop ancré dans un laid back Floydien peu impliqué, "ATX" nous emmène à coups d’écorches de guitares dans un univers irradié aux couplets accrocheurs qui n’est pas sans rappeller The Charlatans et un rock pop sévèrement construit. "Taking Control" va piocher dans notre soif de liberté à l’approche du week-end ( en partie le thème du morceau ) et pour certains trentenaires comme moi, une réminiscence des années « young lust » où tout semblait, encore, possible… "Old Man Chicago" loupe le coche et nous sert un mid-tempo ennuyeux, aux trop nombreux relents de compos fatiguées et datées et pour le coup, je ne citerai pas de références, les coupables se reconnaîtront.

lire...

Wolfmother

Quatre ans après la sortie de Wolfmother, le groupe du même nom vient de dépêcher un nouvel album, Cosmic Egg, sur le marché musical.

lire...

Eiffel

On a eu peur. Lorsqu’Eiffel s’est fait remercier par son ancienne maison de disque (EMI pour ne pas les citer) et qu’ils ont hésité à poursuivre leur carrière, on a vraiment eu peur. Il n’y a pas beaucoup de groupes en France qui a un tel potentiel. L’esprit rock n’roll, l’attitude, les compos, les concerts, Eiffel représente vraiment le rock français. Ils reviennent cet automne avec un nouvel album, A TOUT MOMENT.

lire...

Coming Soon

Deuxième livraison pour le groupe d'Annecy, Coming Soon. Un bien bel album qui renforce un peu plus leur place de véritable phénomène de l'Hexagone. Ou viennent-ils vraiment d'ici ? Tentative de réponse...

lire...

The Mondrians

Premier album pour le groupe originaire de Monthey, Suisse, The Mondrians. Ils n'ont d'abstraits et de référencés que le nom tant leur musique est aussi efficace qu'abondante de bons plans et de trouvailles improbables. La satisfaction de cette fin d'année.

lire...

Aviv Geffen

J’ai découvert Aviv Geffen un beau soir de l’année 2008, alors qu’il assurait la première partie d’un merveilleux concert solo de Brett Anderson, ex-leader du groupe Suede. Il était monté sur scène habillé et maquillé en noir, simplement accompagné d’une guitare et d’un mec aux claviers et aux programmations. Au milieu de ses jolies chansons mélancoliques, il nous avait expliqué qu’il était un chanteur très connu chez lui en Israël, qu’il s’apprêtait à sortir son premier album en langue anglaise (les précédents étant enregistrés en hébreu), et que cet album serait carrément produit par Trévor Horn, l’homme derrière les Buggles, Art of Noise ou Frankie Goes To Hollywood entre autres choses. Ah et il nous avait un peu parlé de son enfance qui visiblement n’avait pas été de tout repos. Renseignements pris par la suite, Aviv Geffen est un peu plus qu’un « chanteur très connu » en Israël, il est carrément la star n°1 du rock là-bas où il vend plus de disques que Coldplay. Dans les années 90, il a refusé de faire son service militaire, ce qui est un acte très fort dans le contexte géopolitique de la région, et il est devenu une sorte d’apôtre de la paix. Bon, pour être honnête, il me faut avouer que les artistes dégoulinants de bons sentiments ne sont en général pas franchement ma tasse de thé. Il faut dire qu’en général, « bons sentiments » signifie « tous aux abris, un nouvel album de Cali » (ou Benabar, ou Vincent Delerm, ou Pascal Obispo, ou Manu Chao, ou Grand Corps Malade…). Mais Aviv Geffen n’entre pas vraiment dans cette catégorie d’artistes bobos/bien pensants/donneurs de leçons. Au-delà du thème de la paix qui revient ici et là, ses chansons parlent surtout d’amour impossible et destructeur, de haine de soi, de blessures d’enfance, de mort et de suicide.

lire...

Paramore

La carrière du jeune groupe américain Paramore est assez classique. Après s’être fait connaître assez rapidement aux USA grâce aux radios locales, le groupe enchaîne les tournées et le succès pointe son nez en dehors du continent. Les jeunes musiciens, surpris et envahis par ce succès n’arrivent pas à tout gérer, ils s’épuisent et doivent faire un break pour se recentrer avant que le groupe explose. Des changements de line up au niveau des guitaristes est tout de même à signaler. En quelques années, le groupe a tout de même été très productif. BRAND NEW EYES est leur 3ème album studio et un live est déjà à leur actif.

lire...

Ultra Dieez

Groupe lémanique, Ultra Dieez est actuellement un duo de guitaristes. Deux guitares, une voix et parfois un coup de cymbale. A la tête du projet : Mathieu Delieutraz. Auteur, compositeur et interprète, Mathieu a déjà un long passé de musicien et a sorti quelques albums instrumentaux. Il est accompagné de Blaise Caillet alias Basile Telliac pour les performances scéniques. Deux guitares acoustiques, une voix et une cymbale, vous devinerez bien évidemment que les concerts d’Ultra Dieez sont des moments assez intimistes, acoustiques où le spectateur est vite pris par les textes en français et par le jeu de guitare. Mathieu ayant vécu en Espagne, il a rapporté un style bien particulier influencé par le flamenco.

lire...

The Dodos

Pourquoi ne pas suivre le conseil des Dodos, « il est l’heure de mourir »… Oui, mais alors entouré de confettis, empreintes multicolores d’une marche funèbre qui a tourné au grandiose. Pour mieux se faire une idée de l’ambiance sonore, le titre d’ouverture du – déjà- 4ème album des californiens, Small Death : a priori sans véritable fond, simple ballade typiquement west coast pour mieux introduire une cavalcade mélancolique parcourant de multiples chemins, où immédiatement Logan Kreober – batteur – et surtout le chanteur Meric Long se distinguent. Le décor est planté et accroche insidieusement au fil des répétitions de la scène. Longform reprend le même procédé en créant toujours cette même confusion : grand œuvre ou redite informelle ? En prenant du recul sur l’objet en question, ce TIME TO DIE, pour ne pas le nommer, on apprend que les Dodos tenterait de refaire le coup du New Weird America, mouvement folk psychédélique des années 60-70, avec une invitation à la transe. Aux Etats-Unis, cela semble bien marcher, tout comme en France d’ailleurs. The Dodos sont hype, très hype. Et pourtant, comme dit précédemment, leur musique n’invite pas à la danse imminente. A ce propos, Fables, trop long étendu, est même carrément passable.

lire...