Chroniques CDs

Le Bel Hubert

Le monde se divise en deux catégories : les gens qui connaissent le Bel Hubert et les autres. Pour le deuxième groupe, une brève présentation s’impose afin de bien comprendre l’univers original et atypique dans lequel le bonhomme cultive son art. Le Bel Hubert est un solide gaillard, un peu pataud, un physique que l’on s’attend plus à rencontrer en allant faire boucherie qu’en allant voir un spectacle de chanson française. D’ailleurs, le concerné exerce la profession de garagiste dans la vie de tous les jours. Et, quand il prend une guitare ou un accordéon ses chansons nous parlent souvent de mécanique, de plomberie, d’agriculture ou encore de cuisine. On pourrait, en effet, croire à une grosse plaisanterie ; mais le fait est que, même dans ces sujets où la poésie et l’humour ne semblent pas monnaie courante, le Bel Hubert détient tous les outils pour leur donner la vie. Voilà 20 ans que ce personnage décalé a sorti sa première K7, 20 ans que le Bel Hubert monte sur des scènes en Suisse, parfois en France, et, toujours pour de bonnes raisons.

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Keith Richards

Sortons de nos chemins balisés et intéressons-nous pour une fois à un livre. Et quel livre ! Le pavé de Keith Richards, 644 pages retraçant la vie et la carrière d’un des guitaristes les plus célèbre au monde. Keith Richards a traversé et survécu aux époques, aux modes, aux excès en tout genre et il nous livre à l’approche de la septantaine le récit de sa vie : Life…

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Kids in Glass Houses

Le quintet gallois nous livre un second opus d’une redoutable efficacité. Produit par Jason Perry (compositeur pour Mc Fly), DIRT introduit des refrains dans une pop-punk basique. Dans riffs massifs dès "Art Breaker I", on peut sentir une influence plus proche de The Beach Boys and The Police. Leurs compositions et leurs transitions sont perceptibles et leurs chansons sont accrocheuses. Certains titres font appel à la lourde machinerie qui s’avère efficace (Sunshine, Youngblood), d’autres sont des ballades aux belles envolées (Lilli Rose) qui lorgnent un peu sur un sous Boyzone (the Morning Afterlife), mais est-ce un compliment !? "Matters at All" est une merveille, pop à souhaits, un texte intéressant et une mélodie accrocheuse

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Vismets

Si l’on devait retenir un style musical en 2010 ce serait sans doute l’électro-rock qui s’est clairement imposé. On aime ou on n’aime pas, mais force est de constater que certains groupes cartonnent. Il faudra dorénavant compter avec Vismets.

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Les Thugs

Toute personne qui s’est intéressée un jour aux Thugs arrivera au même constat : comment se fait-il que ce groupe ne soit pas plus (re)connu ? Un son unique, une patte artistique indéniable et reconnaissable entre mille, une attitude sincère et authentique, une humilité rare et une générosité incroyable, une énergie et une intensité hors-norme

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Steve Wynn & The Miracle 3

Avant de se perdre dans les méandres de NORTHERN AGGRESSION, revenons un peu sur le parcours du chanteur. Tout d’abord rendu célèbre sur la côte ouest dans les années 80 par son premier groupe Dream Syndicate, Steve Wynn et ses acolytes furent même les représentants du mouvement Paisley Underground. A savoir un rock psychédélique aux influences folk et garage. Dans les années 90, l’artiste se la joue plutôt dans la carrière solo avec 5-6 albums. Travailleur acharné, c’est là qu’il commence à se faire de nombreux contacts et au fil des rencontres, il monte des projets, des groupes. Danny & Dusyt dans un registre plus folk ou alternative country, Gutterball avec des mecs de Long Ryders, House Of Freaks et Silos pour s’attaquer à quelque chose tirant vers le blues-rock. Plus récemment, il fonde The Baseball Project avec notamment Linda Pitmon à la batterie que l’on retrouve également avec les Miracle 3

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Les Blaireaux

C’est sur qu’avec un nom comme les Blaireaux, on sait d’avance qu’on s’attaque à un univers fait de second degré, d’humour et de franche rigolade. On n’est pas là pour se prendre au sérieux, mais attention, on ne fait pas n’importe quoi non plus. Les Blaireaux connaissent la musique, de nombreux instruments se retrouvent sur scène et il arrive qu’ils se la jouent parfois music-hall avec les chœurs et tout l’orchestre qui va derrière. Ca swing baby ! Yeah ! Et presque un peu trop, on aimerait parfois que le groupe se lâche un peu plus et fasse un peu plus de bruit. Bon, c’est vrai que le format « album » n’est pas le top pour juger un tel groupe, car il est clair que les Blaireaux sont avant tout un groupe de scène. Il faut bien de temps à autre mettre toute cette énergie sur un disque, mais nous sommes tous d’accord pour dire que c’est en live que le groupe lillois s’éclate le plus.

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Anach Cuan

Derrière cette façade délurée, on découvre rapidement l'évolution. Anach Cuan s'est posé, a muri. Fini les morceaux joués à pleine vitesse et maitrisés à moitié, terminé les solos de percussion « foireux ». Mesdames Messieurs ceci est un album, quoi qu'en disent les fans de la première heure sur le manque de fraicheur ou d'énergie. Ce gain en qualité m'a réjoui les oreilles. Malheureusement tout n'est pas rose dans le Celtic Park et je dirai même qu'il renferme plus d'un train fantôme. A force de vouloir mélanger les genres on s'y perd. Parlons d'abord de la musique celtique, principale influence proclamée : l'interprétation relève clairement de la caricature. On a plus l'impression d'écouter la B.O d'Asterix et Obelix que Natalie Macmaster, qu'ils reprennent mollement avec "David's Jig". A proscrire pour les oreilles averties.

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Nail Eaters

Petite interrogation métaphysique : le Désert du Nouveau-Mexique peut-il se téléporter dans le Gros-de-Vaud ? Plus prosaïquement…Lors de leur reformation, Kyuss auraient-ils débarqué à Dommartin pour monter un super-groupe avec Accept, Neil Young et les Dead Kennedys ? A l’écoute de cet EP de Nail Eaters, enregistré dans un abri PC du village, l’absurdité de ces questions n’est plus si évidente… Nail Eaters c’est la rencontre de quatre types aux influences diverses : stoner, psyché, grunge et garage-rock et la volonté d’en proposer une synthèse…avec le desert rock (stoner) comme fil conducteur. Le morceau d’entrée "Boulevard" nous le confirme, on débute avec une épique traversée dans les déserts de l’âme... du vrai stoner : basse lourde, rythmes hypnotiques, musique pseudo-cyclique merveilleusement garnie par la guitare solo, on se demande quel est l’effet des champignons du côté de Dommartin et on aime !

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The Failures

Après une longue absence, The Failures is back ! Le groupe de Soleure a en effet pris du bon temps durant une dizaine d’années avant de se remettre au travail pour la sortie de CHEAPEST ROCK. Et s’il a fallu autant de temps aux soleurois pour se retrouver et repartir dans l’écriture d’un nouvel opus, cela valait le coup d’attendre. Le résultat est très bon pour un groupe qui ne se prend pas la tête, mais qui au contraire se contente de jouer du rock, juste par amour de la musique. Le groupe de Soleure a néanmoins un passé étonnant, et n’oublions pas qu’il faisait partie des poids lourds du rock suisse. En effet, le groupe a de nombreux albums derrière lui depuis sa formation en 1987. Les tournées européennes et américaines ont rythmés le quotidien de nos helvètes dans les années 90

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