UNTRUE est un album monumental, qui tourne sur ma platine depuis près de 2 ans. Ne vous fiez pas au genre musical, dont on retrouve les derniers bons disques en 1997

Burial

J’utilise ces rarement ces qualificatifs, et pour cause. UNTRUE est un album
monumental, qui tourne sur ma platine depuis près de 2 ans. Ne vous fiez pas
au genre musical, dont on retrouve les derniers bons disques en 1997. Le step
garage de Burial ajoute une nouvelle face au dé des musiques électroniques,
et arrive par ce moyen à séduire un public averti beaucoup plus large, y
compris ceux qui ne jurent que par le rock.
Les atmosphères sont envoûtantes, presque psychédéliques, teintées de
poussière, de fumée, évoluant au milieu d’une nuit infinie, chaleureuse et
inquiétante. Et c’est ici que réside la puissance de Burial: dégager de la
lumière dans le noir complet, et procurer du bonheur avec une musique
répétitive et sombre.
A cette atmosphère s’ajoute un beat sec, parfois sulfurique, jouant tant avec
la balance stéréo que la distance avec l’auditeur. La voix, par contre,
pourrait en premier lieu déranger ceux qui se souviennent des essais step
garage de Craig David. Rassurez-vous, on en est loin! Enfoncez-vous dans
l’univers Burial, et l’instrument voix en deviendra un sceau précieux. Sa
légèreté sera une force, son timbre sera une balise.
“Archangel”, seconde piste d’Untrue, est sans conteste le meilleur morceau de
Burial, et fait un pied de nez à ce qui s’est fait auparavant. “Raver” clos le
disque somptueusement.

 

Mais, entretemps, vous aurez droit à un “In MacDonalds”
sans émanations écœurantes, que du contraire: des ambiances à couper le
souffle. Majestueux aussi, “Dog Shelter”, avancée en crabe dans des rues
désertes, par une nuit où l’orage gronde au loin. Les auditeurs attentifs et
expérimentés y décèleront même de surprenantes performances acoustiques.
UNTRUE est un message à l’univers de la musique. Aucun genre ne meurt jamais.
Il y a toujours une réserve, une boîte de Pandore cachée. UNTRUE révèle les savants démons d’un genre difficile, et éclaire en
scintillements d’une rare finesse les couches sensibles de la musique
électronique parfois lassante.
Le talent n’est pas tant de faire constamment du nouveau, mais de révéler les
trésors d’un univers musical. C’est ce que Burial a réalisé.

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