Le nouveau Broken Records sonne comme une révélation, un assemblage de morceaux choisis: chansons d'adieux, rock alternatif en puissance ou douces ballades, de celles qu'on écouterait un dimanche de pluie, sous une couette écossaise carrelée, la mélancolie en plus. "A Leaving Song" annonce la couleur, d'entrée. Voix de baryton, violons de circonstance, basse ronflante, accompagnements multiples. Après un premier album "Until the Earth Begins to Part" jugé comme surfait, le sextuor a retenu la leçon. Ici, tout est plus épuré. "A Leaving Song", un modèle « Springsteenien », confirme superbement une transition réussie. On passe du rythme rutilant de "Modern Worksong" à la magnificence de "Dia dos Namorados", une véritable leçon d'équilibre aux lyriques soyeuses, parfaitement consentantes, un véritable plaidoyer de la mort - paroles à l'appui. Ce titre est un véritable régal pour les oreilles, à écouter ou à réécouter sans retenue

Broken Records

INDIE ROCK C’est l’image
d’un sextuor en complet cravate, à l’aune de la caricature indie rock: barbe
soyeuse, calvitie naissante pour les uns, cheveux au vent pour le reste. Malgré
des lignes musicales soignées et complexes — il faut bien occuper les six
membres du groupe –, leur style se démarque, limite baroque, limite
cathédrale.  Ils viennent d’Édimbourg, le
pays des châteaux, les forteresses imprenables, les vocalises qui s’ébruitent
dans des vastes contrées. Et leur musique, leur style s’en ressent. Presque
naturellement.

Le nouveau Broken Records
sonne comme une révélation, un assemblage de morceaux choisis: chansons
d’adieux, rock alternatif en puissance ou douces ballades, de celles qu’on écouterait
un dimanche de pluie, sous une couette écossaise carrelée, la mélancolie en
plus.

“A Leaving Song”
annonce la couleur, d’entrée. Voix de baryton, violons de circonstance, basse
ronflante, accompagnements multiples. 
Après un premier album “Until the Earth Begins to Part” jugé
comme surfait, le sextuor a retenu la leçon. Ici, tout est plus épuré. “A Leaving Song“, un modèle « Springsteenien »,
confirme superbement une transition réussie.

On passe du rythme
rutilant de “Modern Worksong” à la magnificence de “Dia dos
Namorados”, une véritable leçon d’équilibre aux lyriques soyeuses,
parfaitement consentantes, un véritable plaidoyer de la mort – paroles à
l’appui.  Ce titre est un véritable régal
pour les oreilles, à écouter ou à réécouter sans retenue.

Ca prend presque une tournure
spectaculaire

Musicalement, Broken
Records, c’est carrément propre. S’il faut retenir une critique, une
seule, on peut remettre en question la voix de Jamie Sutherland, qui semble
trop souvent poussée, poussive, presque exagérément dans certains titres.  Mais lorsque la voix est retenue, en symbiose
des instruments, comme dans “Dia dos Namorados” ou en refrain de
“The Motorcycle Boy Reigns”, ça prend presque une tournure
spectaculaire, majestueuse.

Il y’a quelque chose dans
ce nouvel album de Broken Records. 
Quelque chose qui annonce presque une reconnaissance à venir, un
décollage définitif. Gageons qu’à six,
le sextuor saura trouver les clés du succès global.

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One comment

  1. Les groupes de rock sont tous fascinants. Il faut quand même reconnaître que ce groupe est très doué. Je suis d'accord avec vous, le vocal n'était pas très en forme en dirait. Je pense que ça peut s'améliorer avec beaucoup de travail.

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