C’est peu de dire qu’après un album éponyme déjà sacrément salué par les amateurs de rock au sens large, Black Mountain avait su enfoncer le clou il y a maintenant deux ans avec son In The Future et imposer aux oreilles curieuses son Rock Psyché Prog à tendance lourde mâtiné de voix féminines. Une nouvelle fois, avec ce troisième album, autant le dire tout de suite, Black Mountain surprend sans décevoir. Avec ses 3/4 d’heure pour 10 morceaux, le groupe prend, un peu, ses distances avec les longues digressions psychotiques et droguées qui étaient un peu sa marque de fabrique (remember "Bright Lights" ou "Tyrants sur le précédent album").

Black Mountain

ROCK PSYCHE C’est peu de dire
qu’après un album éponyme déjà sacrément salué par les amateurs de rock au sens
large, Black Mountain avait su enfoncer le clou il y a maintenant deux ans avec son
In The Future et imposer aux oreilles curieuses son Rock Psyché Prog à tendance
lourde mâtiné de voix féminines. Une nouvelle fois, avec ce troisième album, autant
le dire tout de suite, Black Mountain surprend sans décevoir. Avec ses 3/4
d’heure pour 10 morceaux, le groupe prend, un peu, ses distances avec les
longues digressions psychotiques et droguées qui étaient un peu sa marque de
fabrique (remember “Bright Lights” ou “Tyrants sur le précédent album”).



Alors oui, de manière évidente le groupe est revenu à des
morceaux de durées plus classiques, est-ce néanmoins à dire qu’il en a perdu
son âme ? Loin s’en faut, et il me faut le dire dès à présent, histoire de
rassurer les fans. Avec Randall Dunn (Boris, Sunn O))), Kinski) et Dave Sardy
(Oasis, Wolfmother,
LCD Soundsystem) à la production les relents de rock psyché lourd son donc bien
au rendez vous, sur des compos, une fois de plus, imparables pour la plupart.
Entre folk et explosions zeppeliennes évidentes (“Rollercoaster”), giclés presque
punks (“Let Spirit Rites” dont le riff pourrait faire penser au “Paranoid” de qui
vous savez en accéléré et un solo qui réveille les glorieuses ( ?) heures
passées du speed métal lui-même suivi d’une cavalcade John Lord-esque du plus
bel effet).

 Le tour de force du groupe est de réussir à marier avec une
cohérence indiscutable ce genre de dictionnaire des courants métal pour les
nuls avec de petits bijoux folk-pop (“Radiant Hearts”, “Buried by Blues”, “The Space
of Your Mind”). C’est d’ailleurs pour cela que Black Mountain n’est pas un
groupe de plus, ou de trop, dans le paysage déjà passablement peuplé des
groupes néo-psychés (aux côtés des Talentueux Black Angels et autres Warlocks).
Faire se côtoyer Neil Young et Iron Maiden sur un même disque, c’est peut être
la meilleure définition que l’on puisse trouver du talent et de l’imagination. 



Faire se côtoyer Neil Young et Iron Maiden

Mais
comment peuvent-ils réussir pareil exploit sans que jamais on ait l’effet d’un
patchwork mal assorti ? Finalement la réponse est assez simple, en assurant
certaines transitions par de réussis passages plus purement rock « classique »
(“The Way to Gone”) entre Oasis et Dandy Warhols, psyché toujours mais plus
lumineux que certains autres travaux de plomberie dont le groupe s’était fait
une spécialité précédemment.

 Loin de répéter toujours la même chanson, les
canadiens remportent la partie en faisant preuve d’un éclectisme rare et d’une
cohérence assez difficilement atteignable sur le papier si l’on en juge par le
mélange des influences, mais pourtant évidente du premier morceau au sexy “Sadie”
qui clôt l’album.

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