Malgré l’énorme succès dugroupe, Zakk Wylde est avant tout célèbre pour avoir été longtemps le guitariste d’Ozzy Osbourne (1988-2002,2007-2009). Il a composé certains morceaux mythiques pour le Prince des Ténèbres et il a su imposer son style de robuste viking en Amérique. En 1998 il décide de créer son propre groupe et s’entoure déjà de son fidèle compagnon Nick Catanese. Parmi les nombreux bassistes et batteurs qui croisèrent le chemin de BLS, signalons la présence de Robert Trujilo actuellement au sein de Metallica. Le groupe a été très prolifique durant une décennie avec 8 albums studio dont le dernier ORDER OF THE BLACK est largement salué par la critique. Et pourtant le chemin fut long, sinueux et criblé d’embûches pour arriver jusque là. Il y a déjà eu quelques problèmes de santé. Tout le monde connaît le léger penchant de frère Zakk pour la boisson. Et ensuite l’éviction du guitariste auprès d’Ozzy a été dure à encaisser pour notre viking préféré. Mais voilà, Zakk a du répondant, il a la foi (il parle souvent de sa religion chrétienne) et il n’abandonne pas. SHOT TO HELL en 2006 n’avait pas convaincu tous les amateurs de grosses guitares, il y a fort à parier que ce dernier opus ravivera la passion.
On n’est pas là pour s’amuser
Dans un album de Black Label Society, on sait que ça ne bourrine pas du début à la fin. Mr Wylde a toujours eu un petit faible pour les ballades et il aime ressortir sa gratte acoustique pour montrer que derrière cette carrure imposante, il y a un petit cœur qui bat. ORDER OF THE BLACK n’échappe pas à la règle, on retrouve quelques ballades (quatre en tout) assez sympatoches dont la belle "Darkest Days". Pour le reste, c’est vrai que les riffs sont envoyés propre en ordre. On n’est pas là pour s’amuser, d’entrée avec "Crazy Horse" (sans les danseuses) et l’excellentissime "Overlord" on rentre dans du lourd. "Godspeed Hellbound" nous le fait bien comprendre avec la vitesse en plus. Double grosse caisse, riffs saccadés et ce chant souvent monocorde qui rappelle le Ozzy de Black Sabbath en plus grave. Quant à la rapidité au niveau des solos, il n’y a non plus pas besoin de s’inquiéter. Le début de "Black Sunday" va vite calmer les mauvaises langues. A noter la présence d’un petit interlude de guitare espagnole qui apparaît en fin d’album pour nous laisser souffler quelques secondes. Un album complet qui rassemblera sans doute tous les fans de Zakk et qui, espérons-le, permettra à l’artiste de rebondir.