Biarritz en été

Météo capricieuse, ouverture du festival décalée, annulation de Yellow Days… Les imprévus ont quelque peu réduit la programmation rock du festival. On revient donc sur les concerts qui ont eu lieu malgré les obstacles !

Les américains ultraproductifs (7 albums en 7 ans) de Parquet Courts ne sont pas très bavards, mais ils n’en ont pas besoin. Ils délivrent un punk/rock très efficace, affirment leur présence sur scène avec un brin d’humour. Un des chanteurs a même un petit truc de Joe Strummer dans la voix… On aime, beaucoup ! « Almost had to start a fight », « Freebird II », « Before the water gets too high”, les Parquet Courts ont bien représenté leur dernier album WIDE AWAKE, sorti cette année. On y allait sans être vraiment connaisseurs, on ressort conquis.

Cheveux bleus ou rouges, bretelles, c’est au tour des Bordelais décalés  de TH da Freak de monter sur scène. Une bonne dose de lo-fi, de rock indé, les membres du groupe ont grandi avec les années 90 dans les oreilles. « Slugs » ou encore « Aristocrat » pour leur premier album THE FREAK, “Wanking class”, “Thick head”, ou encore “I don’t understand” presents sur leur dernier album THE HOOD, on passe un bon moment.

Bon, on aura essayé, on n’est toujours pas fan de Liminanas. Certaines chansons sont sympas, comme « Tigre du Bengale » ou encore « Dimanche », mais globalement, il manque ce petit truc indescriptible qui nous fait accrocher. Certaines voix sont banales, et faussent par moments… Dur à expliquer, on n’a rien ressenti devant ce concert. Leur prestation était plutôt réussie, mais aucune émotion ne nous est parvenue.

Heureusement, Phoenix vient rééquilibrer la balance.  “Lasso”, “Too Young »,” Lisztomania”, “If I Ever Feel Better”, Phoenix a enchaîné les classiques sur lesquels le chanteur n’avait même pas besoin de chanter, le public s’en chargeait ! Les lumières étaient particulièrement bien coordonnées à la batterie, ce qui donnait une belle profondeur au spectacle. Petit plus, la station spatiale qui choisit de passer dans le ciel au moment où Phoenix affiche un ciel plein de constellations sur son écran géant… Une belle coïncidence pleine de poésie.  « J-Boy », « Trying to be cool », “Girlfriend” ou encore “Rally”, sans oublier bien sûr le dernier titre, “Ti Amo”. Pour leur première fois à Biarritz, Phoenix a réussi son coup.

Kevin Morby assure la touche rock du dernier jour. Le concert commence avec « City Music », et sa belle intro instrumentale pour nous plonger dans l’ambiance. Bon choix ! L’américain continue avec des titres de son dernier album comme « crybaby », « Dry your eyes », ou encore « 1234 » qui nous fait légèrement penser à « Ca plane pour moi » ! Kevin Morby fouille aussi ses précédents albums avec « Parade », « I have been to the moutain », ou encore « Dorothy ». On sent des petites vibes Lou Reed/ David Bowie très agréables ! Les solos de la guitariste étaient toujours bien dosés, et délicats, rien à redire. Par contre, les échanges avec le public étaient inexistants. Mais après tout, en s’en fout un peu. On termine le festival avec Cigarettes After Sex. C’est doux, la première chanson est agréable. Et puis la deuxième chanson ressemble un peu à la première, et au bout de vingt minutes, on se demande si ce n’était pas une seule et même chanson… Et on finit par partir avant la fin. C’est finalement toujours la même chose, aucune nuance dans la voix, et aucune émotion de la part du groupe qui reste très froid.

Bilan du festival : une tête d’affiche qui a assuré, et plusieurs belles découvertes !

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