Beirut est de retour avec un double EP pour accompagner vos songes d’évasion les plus bucoliques. Deux ans après la sortie de THE FLYING CUP CLUB, album faisant l’apologie par sa sensibilité musical des marins solitaires et résolus voguant en mer profonde sur leur voilier duquel émane le bruit incessant du cordage grinçant, Beirut dont la figure de proue est un jeune compositeur et interprète né le premier jour de l’année 1986 sous le nom de Zach Condon, sort un nouvel album. Il s’agît en réalité d’un double EP, l’un dénommé MARCH OF THE ZATOPEC, composé sous la griffe de Beirut, et l’autre, Holland, attribué à Realpeople, un projet solo de Zach Condon.

Beirut

Beirut est de retour avec un double EP pour accompagner vos songes d’évasion les plus bucoliques. Deux ans après la sortie de THE FLYING CUP CLUB, album faisant l’apologie par sa sensibilité musical des marins solitaires et résolus voguant en mer profonde sur leur voilier duquel émane le bruit incessant du cordage grinçant, Beirut dont la figure de proue est un jeune compositeur et interprète né le premier jour de l’année 1986 sous le nom de Zach Condon, sort un nouvel album. Il s’agît en réalité d’un double EP, l’un dénommé MARCH OF THE ZATOPEC, composé sous la griffe de Beirut, et l’autre, Holland, attribué à Realpeople, un projet solo de Zach Condon.

Le premier EP, enregistré au Mexique, fait resplendir les influences tziganes et klezmer que Zach a pu acquérir en accomplissant un long périple en Europe de l’est principalement. En effet, par l’harmonie ainsi que par la rythmique capricieuse, cet album revendique ostensiblement ses influences de l’ancien bloc de l’est. Cette inspiration de la musique de l’Europe de l’Est se mélange à un sentiment, une atmosphère de musique de cirque. Cela est dû particulièrement au fait que l’accompagnement instrumental se compose essentiellement de cuivre, c’est-à-dire tuba, trombone, trompette et cor français notamment, et de bois tels que le saxophone ou la clarinette. Ce mélange de musique klezmer et de musique de cirque (de la musique cimer en quelque sorte) peut se comparer à une sorte de fanfare de vieux musiciens mexicains quelque peu éméchés déambulant devant nous de façon soudaine et improbable, menée par un jeune américain opalin en costume à carreau et chemise blanche.

Cet EP s’ouvre avec un court extrait d’une musique guillerette nous procurant le sentiment de pénétrer dans une fête foraine transylvanienne noire de moustaches foisonnantes, de grosses dames vendant des pommes d’amour et d’enfants électriques et cruels. La suite de l’EP est plus calme, dans une atmosphère plus contemplative. La rythmique est parfois instable comme si la musique était en continuel mouvement et que les musiciens étaient atteints par la musique qu’ils sont en train de créer et dansaient avec elle. Sur la deuxième piste, “La Llorona”, Beirut utilise à merveille les silences, pour créer une musique un peu nonchalante, qui peine à redémarrer à l’aube de chaque mesure. Cette piste illustre à merveille le propos de Mozart quand on lui demanda ce qui était le plus important dans la musique, à ce quoi il répondit « les silences ».

Le second EP intitulé REALPEOPLE HOLLANDE est très différent du premier. Il a été composé et enregistré presque intégralement par Zach Condon sous le pseudonyme de Realpeople. L’instrumentalisation est essentiellement électronique. Il ne s’agît par contre pas de booty shaking sur le dancefloor mais plutôt d’une musique électronique planante et ensorcelante. L’accent n’est pas mis sur le poum tchak comme trop souvent en musique électronique mais plutôt sur la recherche de son de synthétiseur et la création d’une ambiance propice à orner la voix de Zach sans la surpasser. Cet EP se fini avec un titre s’apparentant à de l’electro-trance heureuse et radieuse, dans une espèce de contemplation solitaire.

En bref, un double EP très plaisant duquel émane un étrange mais agréable sentiment d’un certain accomplissement d’une tâche accomplie. A écouter lors de votre prochain voyage en direction de la Roumanie sur l’autoradio du van qui vous aura pris en autostop, à l’étroit entre un vieux moustachu alcoolique et sa femme aux formes et à la pilosité débordants de générosité.

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