En pleine tournée promo, BB Brunes faisaient escale à Lausanne pour parler aux médias suisses. On en a profité pour faire le point de la situation avec un groupe devenu quatuor, sur le point de sortir son deuxième album, nommé Nico Teen Love.

BB Brunes

En pleine tournée promo, BB Brunes faisait escale à Lausanne pour parler aux médias suisses. On en a profité pour faire le point de la situation avec un groupe devenu quatuor, sur le point de sortir son deuxième album, nommé Nico Teen Love.

 

 

 

Lords of Rock : Tout va bien dans cette tournée promo ?

Félix : oui, tout va pour le mieux.

 

Sans doute pas la première fois en Suisse ?

Adrien : non, déjà plusieurs fois, on a déjà fait quelques concerts…

Félix : Neuchâtel, Genève…

Adrien : Yverdon aussi, notre tout premier concert dans ce pays.

Félix : c’était bien marrant.

 

Y-a-t-il eu une possibilité de pause entre les 2 albums ? De notre côté, nous n’en avons pas eu l’impression…

Adrien : pas vraiment en fait. Nous avons enregistré ce 2ème album dans un soucis de temps, entre 2 concerts de la tournée précédente. Donc c’est vrai que l’on ne s’est jamais vraiment arrêté. On a eu quoi, 4 jours de petites vacances (rires).

Félix : mais en fait notre métier, c’est des vacances à temps complet donc ça va (sourire).

Adrien : c’est sûr, on ne se plaint pas hein. Continuer à fond, ne jamais s’arrêter.

 

Tout est allé très vite dès le début. C’est encore pire maintenant ? Avez-vous tout de même plus d’emprise ?

Félix : c’est vrai que nous avons fait cet album vraiment comme on le voulait. Mais remarque, le premier album aussi. On n’a jamais vraiment eu ce soucis-là.

 

 

” Continuer à fond, ne jamais s’arrêter ”

 

 

On sent ce 2ème album (ndr. NICO TEEN LOVE) plus posé. D’avantage de satisfactions pour vous ?

Adrien : oui, il y a eu plus de réflexions du point de vue des sons, des arrangements. 

Karim : c’est vrai que même avant de rentrer en studio, on s’était dit vraiment ce que l’on voulait. Il faut ci, il faut cela, cet effet particulier etc. On n’a pas vraiment eu le temps de chercher sur le coup, mais pas besoin, on avait tout dans la tête. Bien sûr, sur le moment, tu touches un peu les boutons pour voir ce que ça donne (sourire). Et voilà, on a eu une semaine pour enregistrer les 18 morceaux, tous faits dans les conditions de live. On avait vraiment tout dans la tête.

 

 

On retrouve ce rock’n’roll assez énergique mais avec des…

Félix : des ballades ?

 

Oui. Cela dit, avez-vous toujours les mêmes influences ou de nouveaux goûts ?

Félix : on a toujours les mêmes influences plus des choses nouvelles que nous n’écoutions pas avant la sortie de notre premier album.

Adrien : genre Dandy Warhols, Last Shadow Puppets, Brian Jonestown Massacre, ce genre de trucs…

Karim : et puis même les Beatles, un groupe que l’on n’écoutait pas vraiment à fond avant… On s’y est mis plus tard…

 

On a forcément dû vous rattacher à tel ou tel groupe à vos débuts, alors que vous deviez ignorer presque leur existence…

Adrien : oui, on reste dans notre bulle, on n’y faisait pas trop attention.

 

Comment avez-vous fait pour ne pas vous faire totalement piéger par l’étiquette de groupe parisien et bébés rockeurs ?

Félix : hum… on était mieux habillés (rire général). Non mais c’est vrai que c’est sympa. On ne s’en foutait pas, c’était vraiment un truc de journalistes qui n’arrêtaient pas d’en parler. Mais cette scène est toujours vivante à Paris, il y a toujours des albums qui se créent, des concerts, mais c’est moins médiatisé.

Adrien : on est content qu’il y ait plein de groupes de rock en France ou sur Paris…

Félix : …ou en Suisse.

Adrien : et partout dans le monde, mais après c’est vrai que dans ce qu’il s’est passé, on ne restait pas toujours avec tous les autres groupes. On n’était pas tous les meilleurs amis du monde. On est pote, on se connaît, mais on a toujours été clair dans nos têtes au sein de BB Brunes : tracer notre route.

Félix : on n’était pas attaché à quoi que ce soit.

 

 

 


Comment réagissez-vous avec cette certaine incompréhension, parce que, au final, vous êtes vous et pas représentatifs d’un mouvement entier ?

Adrien : hum… (il réfléchit). Premièrement, notre musique nous sauve car elle parle d’elle même malgré ce que certains essaient de dire. Ensuite… c’est un petit peu une fatalité que d’avoir une image faussée, de ne pas se faire comprendre par tout le monde. Il n’y a pas grand chose à faire contre cela (soupire)…

 

Vos récompenses importantes ont dû être une surprise (ndr. notamment une Victoire de la Musique). Cela dit, pas très rock’n’roll, non ?

Félix : on l’a bien pris finalement.

Adrien : bien pris en main (rire).

Félix : on a eu ce prix pour la révélation scène. C’est vraiment une satisfaction que de conclure tout ce que l’on avait fait en tournée. On était très content de recevoir ce prix. C’est vrai que ce n’est pas un prix très rock’n’roll.

Adrien : mais bien sûr car c’est un prix de scène ! Ca c’est cool. Après, tu vois, si l’on avait le prix du tube, on serait peut-être un peu moins content, c’est justement cette reconnaissance par la scène qui est bien pour nous.


A ce propos, il n’y a pas véritablement de singles qui se détachent de votre 2ème album…

Adrien : oui c’était le but, fournir le plus de choses différentes possibles. Il n’y a pas de single qui sort du lot, c’est plus une entité qu’une diversité.

 

Et le fait d’avoir 15 titres, c’est par l’impossibilité de couper ou alors la volonté de mettre tout ce que vous pouviez dedans ?

Félix : en fait, on était parti sur 20 (sourire). Sur 18 plutôt, et c’est vrai que c’est un peu beaucoup.

 

Et le coup du double album ?

Adrien : on n’y a pas pensé et on pense que ce n’est pas vraiment le moment en fait (sourire).

Félix : les albums concepts, c’est pour plus tard (rire). On est déjà content qu’il y en ait 15. C’est quand même beaucoup.

Karim : et il y a 3 inédits qu’on a enregistré en plus. 1 pour la BO de Twilight et 2 bonus.

 

La présence du français et de l’anglais n’est pas vraiment un choix…

Adrien : non ce n’est pas réfléchi…

Félix : c’est le fait qu’on écoute beaucoup d’anglais. Voilà quoi… (sourire).

Karim : c’est vrai que l’on est très influencés par la musique anglaise. Un petit jeu de mot à l’anglaise pour le titre de l’album (sourire).

Adrien : (il se réveille). T’as vu les filles putain !

 

 

” Les albums concepts, c’est pour plus tard “

 

 

J’ai cru qu’elles étaient avec vous en fait.

Félix : ah on aurait bien aimé (rire).

 

Si vous n’habitiez pas à Paris, ça serait où ?

Adrien : à part l’Angleterre…

Félix : ou les Etats-Unis…

Karim : Barcelone !

 

Avez-vous fait quelques dates à Londres ?

Adrien : oui, à 2 reprises, dans des petits bars.
Félix : c’était une catastrophe.
Adrien : le premier bar, il y avait du monde mais nous avions mal joué. Le lendemain, on avait mieux joué mais il n’y avait personne. On n’avait pas eu de chance.

 

Pas facile de s’exporter…

Adrien : en effet, surtout que l’on chante en français. Mais nous avons justement le projet de sortir un EP avec des chansons en anglais. Pourquoi pas après s’exporter, cela serait plus simple. On verra. On touche du bois (sourire).

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One comment

  1. Re: En interview
    Quel exploit tout de même de faire encore plus mauvais que le premier album, y a du surpassement.

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