And So I Watch You From Afar au Nouveau Monde

Avant toute chose, il faut dire que l’équilibre entre tous les genres qui composent la musique d’ASIWYFA  relève beaucoup de l’équilibrisme et il faut avouer qu’au cours de leur décennie d’activité cela a produit des albums à la qualité plus que variable. En effet, si le premier album éponyme est une réussite, il est difficile d’en dire autant de ses successeurs. D’ailleurs, l’album avait fait sensation à l’époque car, avec d’autres jeunes groupes post-rock d’alors qui ont survécu jusqu’à maintenant, ils ont su offrir quelque chose de plus que le bête mur de son avec empilement de textures sonores qui était la marque de fabrique d’un genre musical, le post-rock, qui, il faut bien le reconnaître, commençait alors un peu à s’essouffler et à subir un effet de fin de mode.

Comme dit plus haut, et en étant complètement subjectif, j’ai trouvé que le groupe a eu un passage à vide ayant de la peine à retrouver l’équilibre fragile du premier album, notamment en étant trop poppy à mon gout et pas assez intenses. Toutefois, le dernier album en date The Endless Shimmering a su évoquer chez moi un regain d’intérêt : en effet, contrairement à ses proches prédécesseurs, le quatuor a su savamment revenir à leurs premières amours à savoir le math-rock. Après ce long préambule, il est temps maintenant d’en venir à ce concert.

Le combo de Belfast a entamé le set avec un ‘Dying Giants’ efficace comme pour annoncer la couleur d’un concert à la hauteur de leur réputation. Cette track est la démonstration du leur style : versets math rock avec des chorus post-rock aux transitions énergiques. Ils enchaînent sur un ‘Search :Party :Animal’ aux sonorités très metal et au final assez peu intéressant – je décroche un peu… Pour enchaîner sur ‘Like a Mouse’ qui fait partie de ces albums trop poppy à mon goût. Je commence à m’ennuyer : bon sang quand est-ce qu’ils vont commencer à envoyer ? Ils semblent m’avoir entendu avec le morceau suivant : ‘Terrors of Pleasure’, suivi de ‘BEAUTIFULUNIVERSEMASTERCHAMPION’, et la tension diminue un peu. Décidément ils ont décidé de jouer avec moi… Ils enchaînent avec ‘WASPS’ qui est dans la même lignée. Pour l’instant le set est composé principalement de titres provenant des albums avec lesquels j’ai de la peine alors autant dire que je suis mitigé face à ce live.

Fort heureusement les 4 dernières tracks du set principal se composent de version plus énergique de ‘A Slow Unfolding Of Wings’, ‘7 Billions of People Living at once’, ‘Don’t Waste Time Doing Things You Hate’ et surtout ‘Set Guitar to Kill’ qui clôt grandiosement  le set principal. Ils reviendront pour jouer des versions plus musclées d’anciens titres lors du rappel.

Je ne fais peut-être pas complètement justice au set de ce soir car j’en garde quand même un bon souvenir malgré les quelques passages à vide. Si certes, ils ont bien (trop ?) mélangé des titres des tous leurs albums en ayant l’intelligence de jouer des versions plus musclées de leur titres en y enlevant certains passages post-rock un peu mous, ils n’ont que peu joué des titres de leur dernier album dont je voulais voir des versions live.

Est-ce que le groupe se révèle à la hauteur de sa réputation live : oui et non. Certes on ressent l’énergie sur scène et la plupart des morceaux savent faire bouger la tête du public mais la machine a été plutôt lente à démarrer et je regrette qu’il y ait eu si peu de morceau du dernier album. Au final c’est dans les moments math-rock où ils se révèlent meilleurs !

La première partie a été assurée par Newmoon, un quintet belge dream pop que j’ai trouvé assez anecdotique et dont les morceaux sont assez redondants.

 

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