Derrière cette façade délurée, on découvre rapidement l'évolution. Anach Cuan s'est posé, a muri. Fini les morceaux joués à pleine vitesse et maitrisés à moitié, terminé les solos de percussion « foireux ». Mesdames Messieurs ceci est un album, quoi qu'en disent les fans de la première heure sur le manque de fraicheur ou d'énergie. Ce gain en qualité m'a réjoui les oreilles. Malheureusement tout n'est pas rose dans le Celtic Park et je dirai même qu'il renferme plus d'un train fantôme. A force de vouloir mélanger les genres on s'y perd. Parlons d'abord de la musique celtique, principale influence proclamée : l'interprétation relève clairement de la caricature. On a plus l'impression d'écouter la B.O d'Asterix et Obelix que Natalie Macmaster, qu'ils reprennent mollement avec "David's Jig". A proscrire pour les oreilles averties.

Anach Cuan

CELTIC Celtic Park, une pochette colorée, un nom qui sent bon la barbe à
papa. Pour son deuxième album, le groupe valaisan annonce la couleur. Le ton
sera enjoué et les influences variées.

Derrière cette façade délurée, on découvre rapidement l’évolution.
Anach Cuan s’est posé, a muri. Fini les morceaux joués à pleine vitesse et maitrisés à moitié,
terminé les solos de percussion « foireux ». Mesdames Messieurs ceci
est un album, quoi qu’en disent les fans de la première heure sur le manque de
fraicheur ou d’énergie. Ce gain en qualité m’a réjoui les oreilles. Malheureusement tout n’est pas rose dans le Celtic Park et je
dirai même qu’il renferme plus d’un train fantôme. A force de vouloir mélanger
les genres on s’y perd. Parlons d’abord de la musique celtique, principale
influence proclamée : l’interprétation relève clairement de la caricature. On a
plus l’impression d’écouter la B.O
d’Asterix et Obelix que Natalie Macmaster, qu’ils reprennent mollement avec “David’s Jig”. A proscrire pour les oreilles averties.

Trop d’infuences tue l’influence

Vient ensuite un folk d’autoroute américaine sur “Marvin’s Trip”,
une longue route à quatre voix de six minutes, vraiment trop droite… Ainsi le
manège tourne, une dose de Hip-hop MTV par ci (Pimp my Imp), une
couche d’électro bien lourd par là (Le Branle des Chevaux). On en
sort tout ballonné, trop d’influences tue l’influence.

Attention tout de même, lorsqu’ils ne succombent pas à des choix
musicaux douteux, les musiciens d’Anach sont bons voire très bons. Une preuve,
le titre “Celtic Park”, une acrobatie musicale qui m’a agréablement
rappelé The Barely Works, mais encore “Goodbye”, une très belle
chanson sur un rythme valsé, selon moi la meilleure réussite de cet album qui
confirme le talent de ces artistes.

Alors que dire d’un CD où la moitié des pistes m’ont déplu? Un
mauvais essai ? Certainement, mais un bon groupe qui a su faire mouche sur
quelques titres et à qui je laisserai toutes les chances de reconquérir mon
lecteur CD. J’attends le suivant.

About Author

Check Also

Judas Priest – Invicible Shield

Il y a tout juste un mois, sortait le 19ème album de Judas Priest. À …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *