vendredi , 13 décembre 2024

Amyl and The Sniffers retournent l’Olympia

Ce mercredi soir à l’Olympia, Amyl and the Sniffers ont littéralement dynamité la scène avec une performance aussi abrasive que jubilatoire. Dès l’entrée en scène, l’énergie était palpable : Amy Taylor, petite tornade blonde en collant bleu scintillant et body orné de perles et strass, a immédiatement capté l’attention. Précisons que le groupe est arrivé sur “Freestyler” de Bomfunk MC’s seulement connu des quadra présents en masse ce soir là, ça met tout de suite dans l’ambiance.

Amy est le cœur battant du groupe, une incarnation vivante de la féminité rock. Elle crache, sourit et s’agite, toujours sur le fil entre la provocation brute et la volonté de s’apprêter, comme pour rappeler que le punk peut être à la fois glamour et cradingue. Sa coupe à la Heather Locklear dans Hooker (allez avoue qu’il y a un air), ses postures désinvoltes et son regard perçant ont électrisé la salle pendant un peu plus d’une heure. Bipolaire dans son interprétation, elle passe sans effort de l’air candide d’une cheerleader enjouée à une furie vocale qui envoie tout valser, textes compris. Au début tu la trouves bizarre, mais rapidement tu l’adores.

Musicalement, c’était une bête indomptable : riffs tranchants, tempos effrénés et une attitude résolument punk dans chaque accord. Le batteur, arborant fièrement un beau mulet 90s’, et le bassiste, torse nu, ont ancré l’énergie brute du groupe, martelant une cadence infernale. Le quatuor a aligné des morceaux phares comme “Hertz” et “Security”, déclenchant forcément pogo sur pogo. Il faut le préciser car ce n’est pas forcément automatique, Amy aime parler au public. D’ailleurs c’est un peu la Joe Talbot australienne, avec cette touche woke assumée et une volonté d’ébranler les inégalités sociales. A priori il y avait peu de masculinistes ou de trad-wives Boulevard des Capucines ce mercredi.

Le concert, à mi-chemin entre le chaos et une fête endiablée, a été l’occasion pour la bande de présenter quelques pépites de leur nouvelle galette “Cartoon Darkness”. Que ce soir “Do It Do It”, “Tiny Bikini” ou “It’s Mine”, le public les avait déjà intégrés pour les chanter à s’en perdre les cordes vocales. Les australiens n’ont pas seulement donné un concert : ils ont livré une véritable performance, une catharsis collective où les paillettes côtoient la sueur et la rage. À l’Olympia, cette semaine, Amyl and the Sniffers ont prouvé qu’ils ne sont pas qu’un groupe punk parmi d’autres : ils sont la bande-son d’une époque en quête d’électrochocs et d’authenticité. Une soirée qu’on n’oubliera pas de sitôt.

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One comment

  1. Super article ! Le concert semble avoir été incroyable, surtout avec l’énergie explosive d’Amy. Le mélange de punk et de glamour est fascinant. Serait-il possible d’avoir plus d’informations sur les prochaines dates de concerts ? Beaucoup de blogs et de commentaires mentionnent des lieux similaires avec des fans très enthousiastes. D’ailleurs, pour ceux qui s’intéressent aux voyages, le lien suivant peut être utile pour comparer les prix à travers le monde : https://world-prices.com. Bien que je ne sois pas sûre de l’exactitude de leurs données, c’est bon à savoir. Merci encore pour ce compte-rendu vibrant !

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