Aaron Keylock

Pour bien terminer les vacances, on vous présente un virtuose de la guitare âgé de… 18 ans. Oui, effectivement, il est né en 1998, peut être 1997 dans le meilleur des cas. Alors, on a pris un coup de vieux ? Allez, on se relève.

Premier cours de guitare à 8 ans, premiers concerts à 12 ans, première rencontre avec Joe Bonamassa à 13 ans, les débuts d’Aaron sont très prometteurs. Pendant que lui se forgeait une personnalité et une culture musicales en béton armé, d’autres traversaient difficilement l’adolescence en ingurgitant les radios commerciales.  Justement, Aaron déclare que cet album exprime sa façon d’aller à contre courant des jeunes de son âge et les épreuves auxquelles il a fait face (« Against The Grain »). De plus, certains titres évoquent aussi la difficulté pour se faire une place dans le milieu du rock à cet âge, comme « Falling Again ». La montée fulgurante d’Aaron continue sans cesse : les tournées s’enchaînent puisqu’il accompagne entre autres Blackberry smoke, Joanne Shaw-Taylor ou encore The Answer à 16 ans à peine. Enfin, son premier album est enregistré aux côtés de Fabrizio Grossi (Alice Cooper, Dave Navarro, Slash), et sort dans quelques jours.

Après une première écoute de l’album au complet, j’ai été particulièrement frappée par la maturité qu’on y trouve. Ce n’est clairement pas un album quelconque de début de carrière qui finira aux oubliettes dans quelques années. Oh non. Ceci est un petit bijou qui pourra redonner espoir à tous ceux qui crient que le rock, c’était mieux avant. John Hurt, Johnny Winter, Rory Gallagher, Jimi Hendrix, Keith Richards, Led ZeppelinAaron explique les influences de chacun des riffs à l’origine de ses morceaux. « J’imagine que ce que j’ai toujours aimé dans le Rock n’ Roll c’est que tu peux t’exprimer de nombreuses manières et utiliser des techniques différentes à la guitare pour créer certaines émotions… Mes influences varient vraiment ! »

« Just One Question » est le premier titre qu’Aaron a écrit, à l’âge de 13 ans. Blues à souhait, la guitare pleure, et nous aussi. Une voix emplie d’émotions, on ne peut s’empêcher de se demander ce que cela donnerait en live. On se fait piéger par le solo, impossible de sortir de cette transe. Enorme coup de cœur pour ce titre ! Et pour « Down » aussi. Les changements de rythme, d’intensité et de puissance sont envoutant. Ah, et coup de cœur aussi pour la douceur de « Try ». Bon ça suffit, j'arrête de lui lancer des fleurs (mais foncez acheter l'album quand même).

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