Nommé d’après un lieu de rassemblement des révolutionnaires Cubains à la Havane, Maxïmo Park est de retour dans nos contrées, avec dans ses bagages Our earthly Pleasures. Deux ans après la sortie du très acclamé A Certain Trigger, le groupe a pris une toute autre dimension. Il est maintenant connu et reconnu. Pour preuve, Maxïmo Park s’est désormais offert les précieux services de Gil Norton (Pixies, Foo Fighters) à la production. Le quintette de Newcastle, qui a su rester fidèle à Warp Records – label de musique électronique de Sheffield dont ils furent la toute première signature rock – continue à nous servir sa britpop très énergique et franchement très classe, notamment grâce au chant de Paul Smith. Taxé à ses débuts de réponse non-londonienne à la vague post-punk des années 2000, Maxïmo Park s’élève au-dessus de cette étiquette, musicalement parlant, tout en cultivant une image saine du rock, celle d’un groupe propre est sage, plus intéressé par sa musique que par la rubrique des faits divers. Une question de choix.
L’histoire a prouvé que le stade du deuxième album est l’étape charnière pour un groupe en quête de crédibilité longue durée. Maxïmo Park semble tenir la corde. Les douze titres se montrent très bons, voire carrément excellents. Le tubesque «Books From Boxes» s’’installe très rapidement dans la tête, il nous achève. S’ensuivent des titres à valeur plus ou moins égales, également de qualité supérieure, mais moins directs. Plusieurs écoutes sont requises pour percevoir le trésor qui s’offre à nous. Le dément «By The Monument» et le cabossant «A Fortnight’s Time» nous prouvent que le groupe n’est pas qu’un coup monté par le NME. Maxïmo Park prend une dimension plus posée et mature lors des fantastiques «Sandblasted And Set Free» et «Parisian Skies».
Second effort réussi avec mention, ce disque ne lâche pas l’’auditeur. Toutefois, la magie retombera au bout de quelques temps, syndrome commun à tous les disques de britpop. Néanmoins, Our Earthly Pleasures balance une sacré pêche. Une musique légère, qui est easy-listening mais pas dans le sens putassier du terme. Bref, un excellent dique pop, très recommandable.
Chapeau bas Messieurs.