Tout le monde en parle… Le grand retour du rock français. Ah bon, le rock français a existé ? Il faut reconnaître que même si c’était pas les Stones, Téléphone, c’était pas mal. Que Trust, c’était pas les Smiths, mais c’était fort. Que même si c’est pas Oasis, Noir Désir nous a transporté (…)

BB Brunes

Tout le monde en parle… Le grand retour du rock français. Ah bon, le rock français a existé ? Il faut reconnaître que même si c’était pas les Stones, Téléphone, c’était pas mal. Que Trust, c’était pas les Smiths, mais c’était fort. Que même si c’est pas Oasis, Noir Désir nous a transportés.
La France a un drôle de rapport au rock n’roll. Non pas qu’elle ne l’aime pas, mais elle ne le connaît pas vraiment, disons, elle ne le cerne pas. Les petits Français marchent à la mode.
La mode 2006/07 est rock n’roll. Les jeans slim, les blousons en cuir à la taille, les cheveux style saut du lit, les chaussures vernies pointues, les serres-têtes sur banane, et le maquillage à la Kate Moss. Alors les Razorlight, Kooks, Klaxons, Killers ou autres Arctic Monkeys font carton plein dans la capitale de la mode…
Et les petits groupes français comme Naast ou BB Brunes ont leur chance quand hier les jeunes adulaient au mieux Cali, ou au pire Diam’s et Amel Bent.
BB Brunes, ça vaut le coup. Adrien, Karim et Félix ont dix-huit ans. Ils sont jeunes d’où leur nom, BB, mais moins que The View finalement, ou qu’Arctic Monkeys.
Leur particularité n’est pas leur jeunesse, donc.
Leurs textes sont bien campés, ils parlent de junkies de quinze ans, de la jeunesse, sans tomber dans le pathos, sans s’engager.
C’est de la musique légère, faite pour passer de bonnes soirées. Une double influence britpop et French bobo
"J’écoute les Cramps", ça commence bien… une voix un peu éraillée, trop fumée ou pas encore muée? Inutile de répondre. "Le Gang", leur premier single. Pas super bien choisi. Les paroles un peu trop eighties, un peu trop teen, un peu trop provoc’ pour leur âge, ‘un dernier rail, et je cours me faire cogner’, ‘ce qu’on veut c’est d’l’audimat, des filles et du whisky’… bon pas très intéressant, mais rock’n’roll!
C’est "Blondes Comme Moi" qui aurait dû être ce fameux premier single. C’est un peu ado, mais c’est franchement sympa. De bonnes guitares, pas très recherchées, mais bon rythme, bonnes voix. "Perdu Cette Nuit", les soirées alternos des ados parigos, perdus en sortant du Paris Paris. "Dis-moi", très bobo rive gauche… il y a peut-être même un peu de Carla (Bruni, pour ceux qui n’auraient pas compris), la reine des bobos quelque part…  Pour "Mr Hyde", ils ont beaucoup écouté Jimmy Hendrix pour composer leur intro. "Sixty Eight", dommage qu’ils aient eu besoin de traduire 68 en anglais, parce que ça aurait plus de sens en français… mai 68… Woodstock, c’était en 69, ça marche pas.
Bref, c’est bien, c’est gentil. Si vous avez un album à offrir à votre petit frère pour ses quinze ans, c’est le bon. Et vous pouvez le lui piquer à l’occasion…

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