Pas vraiment classifiable, la musique de Tom Waits recouvre plusieurs styles sans vraiment y appartenir entièrement: De rock à blues, de country à alternatif tout en passant par le genre cabarets.

Tom Waits

Pas vraiment classifiable, la musique de Tom Waits recouvre plusieurs styles sans vraiment y appartenir entièrement: de rock à blues, de country à alternatif tout en passant par le genre cabarets. Pas tout à fait du Bob Dylan, il serait plutôt un improbable croisement entre un Nick Cave qui hurlerait l’opéra de quat’sous, et du Norah Jones fredonné par le Reverend Beatman. Dans les plus jeunes il faudrait aller chercher entre le son brut de Duke Special et la noirceur de Bonnie Prince Billy.
Avec Orphans, le chanteur à la voix rauque clarifie un peu la donne: trois disques et trois mots pour définir… un peu ses trente ans de carrière: Le rock-blues enroué qui a fait le succès de l’artiste se retrouve sur le disque Brawlers. Brawlers, à la fois le combat de rue bruyant et le bruit d’un torrent, décrit une ambiance un peu plus mouvementée que l’air d’arrière-salle de café enfumé de Nighthawks at the Dinners. Bawlers, second disque, s’apparente aux cris agressifs et aux pleurs, avec des chansons qui vont plus chercher du côté des ballades rock. Finalement, ‘Bastards‘ recouvre plutôt le genre expérimental sans pour autant atteindre les excellents titres des précédents Bone Machine et Real Gone.
Question contenu, avec trois disques, on peut s’attendre à un certain effet de dilution. Parmi les cinquante-quatre chansons, un certain nombre proviennent de bandes originales de film. On y trouve aussi quelques reprises. Une forte odeur de fond de tiroir… mais pas un melting pot pour autant: le tout est très homogène et l’ambiance Tom Waits est bien présente. Quelques très bons titres comme "Children’s Story", la tarentelle "Drop of poison" ou encore le militant "Road to Peace", qui tire presque dans le gospel. Quelques autres perles parsèment encore les albums. Les amateurs du genre s’y retrouveront, malgré un accès un peu plus difficile que les très bons Bone Machine et Frank’s Wilds Years.

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