Le groupe du nord vaudois Fhobi se produisait aux Citrons Masqués à Yverdon-les Bains pour le vernissage de leur premier album le 18 novembre dernier. L’occasion pour le groupe de diffuser leur clip et pour nous de rencontrer Marco, qui a bien voulu répondre à quelques questions.

Fhobi

C’est votre 1er véritable album, pourquoi n’êtes vous pas passé par une maison de disque ?
Pour pouvoir avoir un contrat avec une maison de disque, il faut déjà avoir quelque chose à proposer et comme on avait juste une démo de 4 titres, c’était difficile de convaincre des gens intéressés. Par conséquent, on a préféré investir notre temps et notre argent dans du matos et l’enregistrer nous-même.

A chaque fois que quelqu’un essaie de comparer votre musique à un groupe, on parle d’Offspring. Est-ce que tu en as marre ou au contraire te sens-tu flatté par cette comparaison ?
En fait c’est un peu des deux. C’est clair que c’est sympa de nous comparer à Offspring, car c’est un groupe que j’ai écouté par le passé et que j’apprécie. Mais d’un autre côté, je n’ai pas envie de n'être catalogué uniquement par rapport à ce groupe. Il est vrai, que Fhobi a une base punk rock, mais au fur et à mesure des compositions, nous trouvons notre propre style et les membres du groupe apportent leurs propres influences.

J’ai lu que tu as beaucoup participé à l’enregistrement du disque, qu’est-ce que tu as fais, concrètement ?
C’est vrai que c’est moi qui ai réalisé l’album. Je me suis occupé de l’enregistrement et du mixage. Par contre, j’ai laissé le soin à Bhio, notre chanteur, la partie graphique et la conception de la pochette. On a fait toutes les prises de son dans notre local.

Est-ce que tu es satisfait de ton travail ?
J’en suis satisfait étant donné les moyens et le peu de temps que nous avons eu. Il nous fallait à tout prix un bon support à envoyer aux boîtes et organisateurs de festivals pour l’année prochaine. Le résultat est plus que satisfaisant.

Popcorned. Quelle est la signification du titre de votre album ?
En fait Popcorned c’est un amalgame entre le champ de maïs où on a tourné le clip de «Because» et un poulailler où à vécu Bhio durant son enfance en Uruguay. Pour plus d’explications, je te conseille de t’adresser directement à lui.

Justement, sur les photos de votre album vous êtes à poil dans des champs de maïs, c’est quoi ce délire ?
C’est vrai que c’est un gros délire… Le réalisateur de notre clip a eu un flash sur ce champ de maïs à coté de notre local. On nous voit un peu tombé de nulle part, comme des extra-terrestres et on court dans ce champ comme si on était poursuivi par quelqu’un. Après, on a gardé le concept et quelques photos pour illustrer notre disque.

Votre groupe est assez hétérogène, un batteur de 16-17 ans, un chanteur approchant la quarantaine. Etes-vous juste des musiciens qui jouent ensemble ou une bonne bande de potes ?
C’est vrai qu’au départ, Bhio a formé le groupe pour avoir des musiciens compétent et nous étions là juste pour jouer de la musique. Mais très vite, une amitié s’est crée et on a très rapidement déconné. Un jour, une vidéo te le prouvera… (rires)

Vous avez déjà un fan club actif. Est-ce le début de la gloire ?
Je ne sais pas si c’est le début de la gloire, mais en tout cas cela prouve que des gens ont envie de partager des trucs avec nous et ont du temps à consacrer à ce fan club. L’avenir nous dira si c’est vraiment le début de la gloire.

Quelles sont tes influences musicales ?
Avant Fhobi j’ai toujours joué dans des groupes de métal et mon jeu de guitare est influencé par ce style. Mais sinon, j’écoute beaucoup de genre différents, je peux passer de Cradle of Filth à Georges Brassens en cinq minutes. Mais à la base, je suis plutôt fan de métal des années 80-90 et mes références restent Metallica, Pantera, Slayer ou encore les premiers System of a Down.

Fhobi, de quoi avez-vous peur ?
Notre nom n’a finalement rien à voir avec une quelconque phobie, mais la seule crainte que l’on peut avoir est peut-être de rester dans l’anonymat le plus complet.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
Ben… justement de sortir ce cet anonymat et de faire un maximum de concerts. On a vraiment envie de partager des émotions avec le public et de s’éclater sur scène. Bien sûr, on aimerait aussi enregistrer quelques albums, mais les concerts sont vraiment importants pour nous et si on peut jouer dans le monde entier, ce serait vraiment génial. On n’a pas envie d’une carrière éphémère genre Star Ac’, mais plutôt de jouer le plus longtemps possible. 

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