Cinq longues années que les fans attendaient ça ! Un concert de Pearl Jam en Suisse. Le groupe de Seattle avait boudé l?Europe lors de sa tournée en 2003, mais cette année, grâce à la sortie de leur dernier album intitulé tout simplement Pearl Jam, ils sont de retour pour le plus grand bonheur du public helvétique.

Pearl Jam

Cinq longues années que les fans attendaient ça ! Un concert de Pearl Jam en Suisse. Le groupe de Seattle avait boudé l’Europe lors de sa tournée en 2003, mais cette année, grâce à la sortie de leur dernier album intitulé tout simplement Pearl Jam, ils sont de retour pour le plus grand bonheur du public helvétique.

Revenons quelques heures en arrière, avant qu’Eddie Vedder ne quitte la salle sous les acclamations d’une foule en délire. Car avant que le soleil ne se couche sur Berne, My Morning Jacket avait débuté le show devant un public en train de s’installer. Nous ne pouvons rien reprocher au groupe de Louisville (Kentucky), qui a fait son job, parfois certes frustrant, qui est de jouer devant un public qui n’est pas venu les voir. Les «vrais» fans de Pearl Jam étaient déjà massés dans la fosse, les autres commandaient des Schüblings et de la bière ou cherchaient une bonne place dans les gradins. La prestation de My Morning Jacket fut malheureusement un peu gâchée par un son assez médiocre. Il est vrai que lorsque la patinoire n’est pas encore pleine, il y a une sorte de résonnance qui apparaît et qui altère la qualité du concert. C’est dommage, car le groupe  produit un bon spectacle, mêlant dream-pop et rock psychédélique. Le répertoire provenait principalement de leur dernier opus Z, dont notamment  "What a Wonderful Man" et "Into The Woods", titres qui mériteraient d’être plus connus.

A 20h30 Pearl Jam entrait en scène avec un Eddie Vedder en grande forme. Bouteille de vin (champagne ?) à la main, quelques gorgées et on met tout le monde d’accord avec les énergiques "Go" et "Animal" pour débuter le show, titres de leur deuxième album, VS. S’en suit deux titres du dernier album en date, puis une pléiade de titres retraçant la carrière de Pearl Jam. Un à deux morceaux de quasiment chaque album, dont les excellentissimes "Jeremy", "Better man", "Satan’s Bed" ou encore "Hail hail". La première partie du concert se termine sur "You are", seul titre représentant l’album Riot Act.
Le son est nettement mieux que lors du premier concert. Ce n’est pas encore parfait, mais n’oublions pas que nous sommes dans une patinoire et malgré la fougue de Pearl Jam et la chaleur dans la fosse, la froideur de l’endroit est bien présente.

Après cinq bonnes minutes de hurlement stridents, de cris et d’applaudissements, les musiciens reviennent sur scène. Quatre titres pour le premier rappel dont les célèbres "Do The Evolution" et "Alive". Le public est connaisseur, presque tout le monde chante en chœur. Après un deuxième break, Eddie Vedder se déchaîne vraiment pour le final. Il grimpe sur les amplis et fait le spectacle à lui tout seul. Le concert se termine sur "Rockin’ in The Free World" de Neil Young et "Yellow Ledbetter".

L’avantage avec un concert de Pearl Jam, c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre. Chaque soir, ils modifient leur playlist. Bien sûr, certaines personnes regretteront de ne pas avoir entendu leur titre préféré, mais c’est la règle du jeu. Quoi qu’il en soit, les fans de la première heure n’ont pas à se plaindre, car il n’y a pas moins de dix morceaux provenant des deux premiers albums du groupe.

Eddie Vedder n’aura pas beaucoup causé entre les chansons, mais lorsqu’il parle, ça fait mal… Il se réserve ce droit de parole principalement sur son continent, pour mener sa campagne anti-Bush. Le groupe affiche clairement ses opinions politiques et son soutien aux Démocrates.

Au final, on repart avec un bon concert dans les jambes, de beaux souvenirs, un litre de bière dans les cheveux (c’est du vécu…) et quelques interrogations. Est-ce que le groupe de Seattle va-t-il attendre encore cinq ans avant de revenir ?  Qu’est-ce qu’il y avait dans la bouteille de Eddie Vedder? Et était-il éméché ? En tout cas, même si il avait un coup dans l’aile, il a assuré haut la main. Sa présence scénique, l’énergie qu’il dégage et sa simplicité le placent parmi les tout grands.

Playlist du concert (pour les fans):

•    Go
•    Animal
•    World wide suicide
•    Severed hand
•    Hail hail
•    Dissident
•    Breakerfall
•    Even flow
•    Glorified G
•    Elderly woman behind the counter in a small town
•    Sleight of hand
•    Jeremy
•    Marker in the sand
•    Better man
•    Army reserve
•    Satan’s bed
•    You are

1er rappel:

•    Garden
•    Low light
•    Do the evolution
•    Alive

2ème rappel:

•    Last exit
•    Why go
•    Rockin’ in the free world
•    Yellow ledbetter

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