Deux ans après la sortie de leur album 6 titres (The Reverseal), nos trois compères de Stevans sortent enfin un vrai CD 11 titres?sobrement intitulé Stevans.

Stevans

Deux ans après la sortie de leur album 6 titres (The Reverseal), nos trois compères de Stevans sortent enfin un vrai CD 11 titres…sobrement intitulé Stevans. Reprenant trois des titres de l’opus précédent, («Rocky Drunky Pervert», «Monday’s Wedding», «A Woman in Love» (non, pas la chanson de Barbra Streisand…)), le groupe livre ici enfin a contrario l’étendue des ses talents créatifs et musicaux (écouter «Emotional Cash», variation très britpop sur le thème de la superficialité!). Le disque est construit habilement, la production laisse parfois sans voix, et la voix du chanteur Yvan Franel a pris de l’assise. Quand à la musique de Stevans, elle a mangé du muscle…en témoigne l’intro remixée de «Rocky Drunky Pervert», tube imparable, où l’électro est détrônée par les battements rageurs de John Chirico (non, pas le peintre…) dans un affrontement très Queensofthestoneage –esque (ouf !), annonciateur des apocalypses de «Calvin City», et comme toujours avec Stevans, de couplets sereins et goguenards, parce qu’au fond la vie, tout ça, ça n’est pas si sérieux…
«Underneath your skirt», déclaration d’amour nietzschéenne et poignante, interprétée avec une désinvolture confondante, le démontre.
On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, Yvan ne le sait que trop bien, lui qui évoque avec grâce les regrets et les fantômes du passé («Woman in Love»), autant par ses mots que par la fatigue désabusée de sa voix.
Mais Bruno Tancredi et John Chirico veillent, car l’art de la ballade, le chemin aride de la complexité et de la pop ne souffrent pas de détours ou de divagation. Capables des grands écarts les plus osés, des ruptures les plus douces, leur musique est chaleureuse mais résolument dénonciatrice ("Calvin City"). Et puis il y a du Pink Floyd chez ces petits gars ("The Missing Part", «Woman in Love»)!
L’agencement subtil des forces en présence, puis la fusion qui s’opère, trouvent leur aboutissement dans «Rise and Fall», harmonie surréelle qui flotte entre Bronski Beat…et un nouveau monde.

«Life ain’t that long
Don’t live on your own
Take all you want But share
»

«Calvin City»

Portrait de Stevans

Site de Stevans

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