Une véritable révélation. Avec le groupe venant tout droit du Nebraska, la musique redevient simple, fraîche et intemporelle. Une naïveté toute franche transparaît de ce deuxième album, THE YEAR OF THE HOW TO BOOK.

Eagle Seagull

NEW POP Une véritable révélation. Avec le groupe venant tout droit du Nebraska, la musique redevient simple, fraîche et intemporelle. Une naïveté toute franche transparaît de ce deuxième album, THE YEAR OF THE HOW TO BOOK.

Léger, voilà le qualificatif de circonstance. Cet opus ne reniant pas pour un sou ses affinités pop, s’écoute d’une traite et avec grand plaisir. Eli Mardock, le chanteur, nous emporte allégrement dans des contrées, explorées certes, mais dont la redécouverte ne dérangera pas grand monde. Une voix proche de Bowie, des lyrics mystiques par moments (« You can’t call yourself a secret if you can’t keep it, and you can’t keep yourself for yourself at all »), des claviers aériens et une très bonne ligne de basse: telle est la recette gagnante d’Eagle Seagull. En plus de cette aisance vocale apparente, Mardock possède une émotion transcendante et semble vivre avec force et conviction chaque titre.
Proches d’Arcade Fire ou de Cure même, on reste néanmoins un registre en dessous. Il est vrai que, malgré ses (très !) bons côtés, le disque a tendance à ennuyer de par sa grandiloquence. Piocher des influences par-ci par là, c’est bien, mais les accumuler sans réelle compréhension, ça l’est moins… Notamment sur “The Boy With A Serpent In His Heart”. Totalement anti-personnel.

Recette gagnante

Toutefois, de bons moments à savourer avec “You Can’t Call Yourself A Secret” cité ci-dessus. Entraînant et épique comme il faut : un parfait exemple du dancefloor version 80’s. “The Year Of The How-To Book”, ayant donné son nom à la galette, est un agréable slow rythmé par une guitare acoustique. Il n’ira pas jusqu’à vous donner des frissons mais agréable résume bien ce titre. Rebelotte avec “We Move Like Turtles Might”, toujours dans le slow mélancolique. Réussi mais c’est là que la voix parfois pompeuse de Mardock finit par agacer les plus positifs. “Twenty Thousand Light Years” est quant à lui une bombe rock-électro. Capable de tout, même de faire danser ceux aux tibias fracassés.
En bref, cela traîne malheureusement en longueur et flirte avec le kitch de très près. Une fois leur musique et leurs goûts totalement maîtrisés, Eagle Seagull réalisera peut-être de grandes choses. Jusque là, ils ne changeront pas la face du monde et n’y prétendent pas non plus : « We didn’t come to save the planet. We just came to dance. » En ces temps ensoleillés, on s’en contentera volontiers.

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