Interviews de Lionel Glassier (chant) et Xavier Amor (guitare).

Water Lily

Tout d’abord que signifie le nom Water Lily pour ses concepteurs ? Y aurait-il une histoire qui se cache derrière ce pseudonyme ?

Lionel : Cela veut dire Nénuphar en français, on aime bien les belles plantes (rires)

Xavier : Cela fait approximativement six ans que l’on a choisi ce pseudonyme. Il n’y a pas vraiment de concept autour de la recherche de ce nom, c’est quelque chose qui est venu automatiquement. On trouvait sympa le côté à la fois organique et sensuel de cette fleur, cela se rapprochait de notre univers musical.

On ressent au fil des albums, d’abord sur le EP, ensuite Aphasie et finalement 13th Floor, une sorte d’évolution. Avez-vous trouvé votre voie entre pop, rock et waves planantes?

Lionel : Oui, tout à fait, on peut dire que l’on a trouvé notre voie. D’une manière générale, on se connaît tous bien maintenant, et, plus tu joues avec des gens que tu connais, et plus facilement tu sais quel style les membres du groupe ont envie de jouer.  Le côté posé, signe de maturité, est important pour nous. Et les teintes psychédéliques, que l’on affectionne tout particulièrement, vont continuer tout naturellement à faire partie de nos prochaines compositions car elles permettent de faire rêver les gens.

Des impressions différentes se dégagent de vos albums, sur Aphasie, on ressent une sorte de mélancolie omniprésente. 13th Floor quant à lui serait de manière générale nettement plus positif, léger. Est-ce que les deux albums ont été créés dans le même état d’esprit ?

Lionel : Non, effectivement, ce sont des périodes de vie totalement différentes l’une de l’autre. Il arrive un moment donné dans la vie où il faut cesser de s’apitoyer sur son sort et prendre le «taureau par les cornes». Il y en a marre de ressasser sans cesse: ça ne va pas, ça ne va pas. Ca le fait pendant un certain laps de temps, mais par après il faut savoir évoluer, avancer, et faire rêver le public. Aphasie était quelque part une tranche de vie.

En parlant de 13th Floor, il existe 2 titres qui sortent complètement du lot, «Stooge» et «Lizard», est-ce une expérimentation quelconque ou plutôt quelque chose de mûrement réfléchi :

Xavier : en ce qui concerne ces deux titres, il ne s’agit pas vraiment d’une expérimentation, à dire vrai on apprécie énormément de pouvoir inclure des morceaux aux rythmiques, mélodies quelques peu différentes. Ce côté psychédélique, mystique fait partie intégrante du monde de Water Lily. Il est vrai cependant que nous adorons expérimenter. Et là, sur cet album, "Stooge" et "Lizard" partent effectivement plus en profondeur. Il est possible que le prochain disque aille encore plus dans ce sens-là. On a plein d’idées, de titres pour le prochain album, mais pour le moment on y travaille sans trop savoir ce que l’on va y inclure.

Lionel : Aphasie, outre son côté mélancolique partait un peu dans toutes les directions.  Sur le prochain album on va conserver ce côté posé, acquis de 13th Floor pour que l’écoute ait quelque part un point d’accroche, et on va utiliser les idées de Aphasie, mais en nettement plus travaillé.

Les multiples influences ressenties lors de l’écoute de 13th Floor, ramènent immanquablement à des influences Pink Floyd. En outre, ta voix aurait également tendance à se rapprocher de celle de Matthew Bellamy (Muse), est-ce volontaire ou totalement fortuit ?

Lionel : Alors, la comparaison est flatteuse, honorifique, et tu n’es pas le premier qui nous fait cette remarque marrante, parce qu’il n’y a pas vraiment de féru de Pink Floyd dans notre groupe. Le bassiste aime bien, j’ai personnellement deux disques, mais ça s’arrête là. Je pense que le point commun se situerait peut-être dans le fait que l’on évolue dans le même style atmosphérique. On aime bien amener les gens à délirer durant nos concerts. En ce qui concerne ma voix, effectivement, il s’agit encore d’une remarque qui m’a été faite (rires), mais d’une manière générale, le but est de conserver mon timbre de voix, il s’agit donc d’un pur hasard si ma voix ressemble à celle de Matthew Bellamy.

Quel effet cela fait-il de travailler dans la cours des grands avec des noms tels que Bertrand Siffer (Young Gods), et plus récemment Teo Miller (Pacebo)?

Xavier : Lorsqu’on contacte ces gens, on frétille un peu d’impatience de commencer, avec également un sentiment d’appréhension car on ne sait pas vraiment si ces personnes sont prêtes à la discussion ou tout simplement directionnelles.  Pour nous ce fut une sorte d’échange d’expériences. Les rencontres se sont faites de la manière la plus simple qui soit. On a énormément appris de nouvelles techniques, de même que l’on fait connaître de nouvelles choses aux gens qui ont participé à l’élaboration du disque. Je pense qu’au final on ressort grandi de chacune de ces expériences de rencontres et d’échanges. On apporte une création sur laquelle se greffent des petits plus issus d’une expérience totalement différente de la nôtre. Cela permet d’avancer, quand chacun retire un enseignement.

Une dernière petite question pour la route : êtes-vous plutôt concert intimiste, petites salles ou carrément grandes manifestations, festivals ?

Lionel et Xavier : Ce soir plutôt Rock’n’Roll (rires)

Photos par ©Alain Groux

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