La soirée commence assez tard ce soir avec la performance de Feeder sur la Grande Scène. Un public malheureusement assez clairsemé, mais un rock?n?roll arraché assez plaisant, sans pour autant transcender son homme.

Paléo 2006 | Samedi

La soirée commence pour nous assez tard ce soir avec la performance des gallois de Feeder sur la Grande Scène. Un public malheureusement assez clairsemé, mais un rock’n’roll arraché assez plaisant, sans pour autant transcender son homme. Vu que Feeder n’ont que la sortie d’un best of intitulé Singles derrière eux et la sortie d’un single(!) devant eux, les festivaliers ont droit à leur lot de succès plus ou moins anciens, qui ont contribué à faire la gloire du groupe. «Comfort In Sound», «Lost and Found»,  «Just the Way I’m Feeling» ou encore “Come Back Around”, c’est un beau moment de nostalgie. Les musiciens sont d’une sympathie naturelle impressionnante et communiquent de façon extrêmement chaleureuse avec leur public. Les morceaux sont préparés pour le live, le son est massif. C’est à la vision de ce concert que l’on peut se rendre compte à quel point Feeder nous a manqué, et a fortiori à quel point il est dommage qu’ils ne jouissent pas d’une plus grande reconnaissance sur nos terres. Voilà un excellent choix de programmation de l’équipe du Paléo Festival. Le pays de Galles n’appartient pas qu’à Stereophonics!

La suite s’annonce sauvage. C’est sous un Club Tent également clairsemé (forcément, Diam’s joue sous le Chapiteau) que nous attendons les Mancuniens de Kill The Young. Groupe relativement peu connu en Suisse, mais déjà célèbre en France puisque distribué par une maison de disques hexagonales, le Club Tent bouillonne à l’idée de découvrir à quelle sauce il va être cuisiné par les trois frères Gorman, au nombre de trois (guitare/chant, basse, batterie). Et bien, c’est l’avalanche, le déluge de saturation, un concert entier, sans concession envers les dizaines de personnes présentes à ce moment-là. La surprise est de taille, la formation se déchaîne, les titres incendiaires se succèdent les uns aux autres. Pas un temps mort, pas un silence qui ne soit rattrapés par le son colossal. C’est un bulldozer qui nous écrase. La scène est parfaitement maîtrisée, les lads s’en donnent à cœur joie, la sueur coule, les cheveux sont collés contre le visage. La hargne brute d’un groupe bien teigneux, dont le seul souci est d’en mettre plein la face à son public. Exercice réussi.

Et Placebo me direz-vous ? Et bien c’était plat. Un groupe qui n’a plus rien à prouver et qui se repose sur ses acquis… Qui sait ? Fade et insipide, Brian Molko et ses sbires alignent les tubes sans passion et laissent 30’000 personnes sur leur faim.

Mais une autre surprise attend les festivaliers ce soir-là, et de taille ! Il s’agit de la performance de DJ Zebra au Club Tent. Ce petit malin est génial. Il cultive l’art de mélanger les styles, de superposer des morceaux de prime abord antagonistes. Cela nous donne Noir Désir vs Daft Punk, Kasabian vs Chemical Brothers, Gnarls Barkley vs Raconteurs,  N.E.R.D. vs Muse, Sean Paul vs Shaka Ponk, Cali vs U2, Queen vs Prodigy, Franz Ferdinand vs Aretha Franklin etc… Du bon, du lourd, que demande le peuple ? C’est jusqu’à 3h15 que le Club Tent n’a pas désempli, tabassé par les mix géniaux de DJ Zebra et de ses incroyables bootlegs. Il fallait y être, une pure merveille !


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