Dernière soirée sur la belle colline du Gurten. Après les pluies torrentielles des premiers jours, tout se termine bien pour un festival qui aura su proposer la crème de la crème de la musique britannique. Laurent Marthaler nous raconte les concerts de Travis, Kings of Leon et Juliette Lewis.

Gurten Festival

Dernière soirée sur la belle colline du Gurten. Après les pluies torrentielles des premiers jours, tout se termine bien pour un festival qui aura su proposer la crème de la crème de la musique anglo-saxone. Laurent Marthaler nous raconte les concerts de Travis, Kings of Leon et Juliette Lewis…


 

À peine arrivé sur la colline, force est de constater que Travis débutera son concert avec une demi-heure de retard. La raison nous sera rapidement communiquée par un Fran Healy vieillissant (la barbe de trois jours blanche, c’est vraiment pas ça) en personne: le jour précédent, les Ecossais auraient dû se produire dans un festival en Slovaquie. Malheureusement, les mauvaises conditions ont amené un chapiteau à s’effondrer. Bilan: un mort, plusieurs blessés et le festival annulé. Du coup, Travis dédicace son concert d’aujourd’hui aux Slovaques et c’est de bon coeur que le public se joint à cet hommage. Les gentils rockers sont en forme et délivrent un set tout à fait convenable avec un final réjouissant à la clé, “Why Does It Always Rain On Me”, qui réussit à faire sauter vingt mille personnes en même temps. “Closer”, “Sing”, “The Other Side”, “Driftwood”, rien n’est oublié!

 

Travis réussit à faire sauter vingt mille personnes en même temps

Passage au bar Jack Daniel’s oblige, nous attendons Kings Of Leon avec impatience. Très attendues, les nouvelles stars de Nashville, Tennessee arrivent avec une ponctualité toute helvétique. Fraîchement élevé au rang de groupe de stade grâce à “Only By The Night” et surtout “Sex On Fire”, la formation n’a pas l’habitude d’un public aussi large. On est bien loin des Strokes. Malgré leur allure tout à fait appropriée, la connexion avec le public n’a pas lieu. L’effronterie est même poussée jusqu’à raccourcir leur grand succès. Peut-être s’agit-il d’une intégrité absolue, d’un refus de plaire au plus grand nombre. Mais alors pourquoi accepter des mandats qui les placent en tête d’affiche de festivals surpeuplés? Les Followill ont malheureusement déçu.

 

Bref, il reste Juliette Lewis, heureusement, pour clore cette édition riche en couleur. Inutile de s’étendre exagérément, la performance fut mémorable. Juliette donne tout et même plus à son audience. Sa générosité, sa sincérité et sa passion sont telles que l’adhésion à sa musique est automatique. Les morceaux sont forts et profonds, très rock, sensuels et sauvages en même temps. Elle apparaît tantôt comme une fée fragilisée, tantôt comme une guerrière farouche. Juliette Lewis est l’incarnation même d’un girl power qui se traduit par une féminité assumée et revendiquée, quel bonheur! C’est ainsi que se termine cette année le Gurten Festival, durant lequel nous avons eu le plaisir de croiser davantage de francophones que les années précédentes. Ces derniers n’auront pas regretté le déplacement. Le Gurten a placé la barre très haut cette année. Nous sommes d’ores et déjà excité pour 2010.

 

Le Gurten a placé la barre très haut cette année

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