Franz Ferdinand plaît à beaucoup de monde mais suscite aussi des avis plus… disons… réticents. Certains pensent qu’ils sont un excellent groupe indé (toujours fidèles à Domino Records), d’autres que c’est un groupe sans substance juste capable de faire quelques morceaux dansants et accrocheurs. Or, en ce début d’année 2009, un nouveau chapitre de ce feuilleton s’écrit puisque Franz Ferdinand nous sort un troisième album, quatre ans (excusez du peu) après le précédent. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, TONIGHT : FRANZ FERDINAND! Première chose qu’on remarque en l’écoutant : c’est bien du Franz Ferdinand. Le rythme binaire avec la basse plus marquée que jamais, les guitares et le chant expressif d’Alex Kapranos, parfois en chœur toujours grandiloquent, ça ne trompe pas. Deuxième chose : le synthétiseur fait son entrée par la grande porte.
Et c’est là que se révèle le talent du groupe : plus qu’une simple lubie, ce synthétiseur c’est l’ouverture de pistes nouvelles à expérimenter. Il faut comprendre ici le sérieux du quartette écossais, qui, en ajoutant un nouvel instrument a fait le travail non seulement d’en saisir les subtilités mais également de l’intégrer complètement à sa musique. En acceptant de nouveaux sons, Franz Ferdinand accueille aussi leur héritage.C’est-à-dire, globalement, que si le deuxième album, YOU COULD HAVE IT SO MUCH BETTER, avait vu l’arrivée de ballades pop avec des mélodies plus élaborées aux côtés des habituels tubes dansants, celui-ci accueille une dimension synthétique, tout en étant plus homogène. Tout comme les mélodies élaborées ne sont plus d’anecdotiques ballades mais intégrées à l’ensemble.
En conclusion je dois dire honnêtement que cet album n’est pas parfait, il manque un petit quelque chose pour le rendre addictif. Cela dit je peux sans problème l’écouter en boucle sans m’ennuyer un seul moment. Il y a du classique, “Bite Hard”, du surprenant comme la basse de “Send Him Away”, et surtout, des pics, “No You Girls”, “What She Came For” et sa fin garage, le presque r’n’b “Can’t Stop Feeling”. Bref, pour en finir avec toute polémique, Franz Ferdinand est un excellent groupe indé capable de faire d’excellents morceaux dansants, entraînants et accrocheurs. Ah, les plus chia… pardon, attentifs, auront remarqué que je n’ai rien dit sur le « concept album », et c’est parce qu’à mon avis cet aspect est secondaire. Or, pour qu’un album soit concept il faut que le concept en question soit central. Ici disons juste qu’il s’adoucit vers la fin.