En voilà un groupe ovni: on n’est pas forcément habitué à entendre un groupe américain de noise pop expérimental ayant pour chanteuse et bassiste une japonaise chantant dans un anglais incompréhensible. A l’écoute de Offend Maggie, le dernier album de Deerhoof, on a l’impression d’entendre un Rivers Cuomo qui aurait mangé une jazz woman fan des Beatles et de Sonic Youth. "The Tears And Music Of Love" ouvre les festivités avec des guitares distordues et une rythmique génialissime. La voix de Satomi va en dérouter plus d’un, il vous faudra vous habituer à ces étranges plaintes monocordes. Sur la fin du morceau, la basse entre pour insuffler encore plus d’énergie. "Chandelier Searchlight" nous amène vers un univers plus estival, on croirait entendre du Beatles lors des couplets, oui mais des Beatles ayant appris l’art de la dissonance jazzy. En effet entre la voix de Satomi, les lignes de guitares, la dissonance sera une constante de l’album, tout comme le mystère et l’incompréhension. "Buck And Judy" laisse apparaître un piano schizophrène….

Deerhoof

En voilà un groupe ovni: on n’est pas forcément habitué à entendre un groupe américain de noise pop expérimental ayant pour chanteuse et bassiste une japonaise chantant dans un anglais incompréhensible. A l’écoute de Offend Maggie, le dernier album de Deerhoof, on a l’impression d’entendre un Rivers Cuomo qui aurait mangé une jazz woman fan des Beatles et de Sonic Youth. “The Tears And Music Of Love” ouvre les festivités avec des guitares distordues et une rythmique génialissime. La voix de Satomi va en dérouter plus d’un, il vous faudra vous habituer à ces étranges plaintes monocordes. Sur la fin du morceau, la basse entre pour insuffler encore plus d’énergie. “Chandelier Searchlight” nous amène vers un univers plus estival, on croirait entendre du Beatles lors des couplets, oui mais des Beatles ayant appris l’art de la dissonance jazzy. En effet entre la voix de Satomi, les lignes de guitares, la dissonance sera une constante de l’album, tout comme le mystère et l’incompréhension. “Buck And Judy” laisse apparaître un piano schizophrène….

La question est: est-ce que Satomi dit n’importe quoi ? Cette chanson est tordue, sans véritable structure, au milieu du morceau on entend des guitares cristallines nous rappelant le son parfait de Jeff Buckley. “Snoopy Waves” est plus léger et plus joyeux. C’est incroyable, Satomi déforme même le mot « California » en chantant. Une chanson plus instrumentale qui laisse une fois de plus Greg Saunier (le batteur du groupe) montrer son incroyable jeu de batterie. “Offend Maggie” rappelle étrangement les guitares acoustiques irlandaises. Deerhoof est vraiment imprévisible et “Basket Ball Get Your Groove Back” est un morceau ultra bordelique à la limite du ridicule, à oublier au plus vite.

C’est à ce point de l’album que l’on commence à se demander si ce groupe raconte réellement quelque chose, les paroles sont trop souvent dénuées de sens et l’émotion est durement palpable. Heureusement, “Don’t Get Born” et ses paroles racontant la naissance et le fait de ne pas avoir les plans pour vivre, nous rassurera. “My Purple Past” renoue avec le style de la chanson d’ouverture. “Family Of Others” nous accueille par des chœurs chantés par des hommes cette fois. C’est sans aucun doute la chanson la plus originale de l’album… Pas sûr pour autant : “Fresh Born” apparaît et met tout le monde d’accord. Ce sera LA Chanson la plus marquante de “Offend Maggie”. Un savoureux mélange de sombre funk ultra lourd et de pop légère et naïve (la voix joue beaucoup pour le côté naïf du morceau). Cette chanson était d’ailleurs apparue sur le site du groupe en version partition pour que tout le monde puisse faire sa version avant même la parution de l’album. Gageons que personne n’ait atteint la folie de la version de Deerhoof.

“Eaguru Guru” est inquiétant et lunatique. Un morceau à interdire aux épileptiques. “This Is God Speaking” est une fois de plus un bordel inutile, qui a pour seule qualité de nous prouver que Dieu n’existe pas, car si c’était le cas il n’aurait pas parlé à travers cette horrible cacophonie. “Numina O” est une chanson plus émotionnelle. Il aura fallu attendre la fin de l’album pour entendre Satomi chanter. “Jagged Fruit” finit en beauté un album, étrange, frais, différent, lunatique, mystérieux, mais également irrégulier, trop élitiste, froid. Peut-être que la voix monocorde ne transmet pas assez de sentiments. En tout cas, elle énervera facilement les oreilles néophytes.

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