1989-2006. Merde, chargé de la chronique des bootlegs number 8 du Zim, de la chute du Mur à nos jours, alors que l'on ne jure que par Highway 61 Revisited et Blonde on Blonde d’il y a quarante piges. Qui plus est la claque dylanienne date, âge oblige, pratiquement d’hier. Autant dire que cette perspective ne nous charme que bien peu, malgré toutes les promesses que l’appellation Rare and Unreleased peut faire miroiter.

Bob Dylan

1989-2006. Merde, chargé de la chronique des bootlegs number 8 du Zim, de la chute du Mur à nos jours, alors que l’on ne jure que par Highway 61 Revisited et Blonde on Blonde d’il y a quarante piges. Qui plus est la claque dylanienne date, âge oblige, pratiquement d’hier. Autant dire que cette perspective ne nous charme que bien peu, malgré toutes les promesses que l’appellation Rare and Unreleased peut faire miroiter. Toutefois, c’est de Dylan dont il s’agit. Trêve de tracasseries nigaudes, cette série de furtives musicales, moults artistes vendraient pères et mères pour l’avoir produite, alors que pour le Zim, il suffit de racler les fonds de tiroirs pour révéler des pierres inestimables de gospel pleureur, de blues électrifiant, de ce folk qui a changé la face, peut-être pas du monde, mais bien de la musique.

Sautons le coffret propret, regorgeant d’infos et d’illustrations sur papier glacé : l’essentiel est sur la galette. Ainsi, on trouve tout de même des versions alternatives de “Oh Mercy”, et, avant toute, écoute, ce n’est vraiment pas rien. Des inédits de Time Out of Mind ou encore du dernier-né Modern Times : ça a tendance à calmer l’ardeur, dit comme ça, mais écoute “Mississippi”, t’en as deux versions pour le prix d’une, et là tu reconnais le talent du grand type à refondre une même composition pour en faire quelque chose de tellement nouveau que le doute s’installe. D’où l’attrait de Tell Tale Signs : ce n’est de loin pas du réchauffé, mais plutôt un velouté auquel tu rajoutes des épices lointaines pour en améliorer le goût et la texture. Ce n’est de loin pas de la surcharge, les titres sont plutôt dépouillés, rendant au chant sa place première, comme dans “Dignity” où seul le piano l’accompagne. Bref, même dans une période aussi tardive, où Dylan a connu des baisses de régime – on aimerait tellement le nier – Billy the kid nous confie encore une besace pleine de ses pépites.

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