Après une première partie des moins motivantes, Sébastien Tellier et son groupe débarquent sans artifices. Le dandy barbu arrive vêtu d’une veste argentée des plus flashy qu’il aurait acheté chez Pimkie, le ton de la soirée est lancé....

Sébastien Tellier au Metropop Festival

Après une première partie des moins motivantes, Sébastien Tellier et son groupe débarquent sans artifices. Le dandy barbu arrive vêtu d’une veste argentée des plus flashy qu’il aurait acheté chez Pimkie, le ton de la soirée est lancé. Il prend sa Gibson Explorer et l’intro de "Kilometer" se fait entendre. Tellier maîtrise directement le public qui reste cependant plutôt mou. Des gestes de rockstar, une mise en scène simpliste, deux organistes très bons et un batteur constant encore plus poilu que le Chabal de l’electro-pop française, il n’en faut pas plus à Sébastien pour assurer. Armé d’une bouteille de vin blanc, l’esprit est à la provoc’ et à l’absurde. Il parlera entre autre de la jambe cassée d’Obama (« est-ce qu’il pourra présider ? »), de l’anniversaire de son organiste atteint du maladie très rare faisant vieillir son anus à une vitesse trop élevée, de Christophe Maé, et même d’un invité qui n’a pas pu venir : Patxi de la Star Ac’…

Tellier provoque, fait ce qu’il veut sur scène. N’ayant pas peur du risque, le single "Divine" est lancé dès la deuxième chanson, avec un public qui reprend en cœur la phrase « She tries to find the milky way ». Il se permet même de chanter dans le public sur "Roche". L’ambiance sur scène est très détendue, Sébastien fait même tomber son verre de vin lors d’un de ses discours absurdes, il se choque lui-même (« Comme c’est grossier ! »). Ce qui est admirable, c’est qu’il est au top du j‘m’enfoutisme, choquant même quelques personnes dans l’audience, peut-être pas habituée à l’esprit rock-n-roll de Tellier . Peu importe Tellier et son groupe assurent. Après une longue chanson où il se lâche à la guitare, il annonce qu’il va se mettre au piano car la guitare c’est trop dur. En rétorquant « Ta gueule » à un type un peu trop insistant du premier rang, il se lance dans une chanson plus ancienne "Broadway" est magnifiquement interprétée. Il annonce ensuite « cette chanson est ma meilleure chanson… mais est-ce que j’arriverais à bien la jouer…. ? », "La Ritournelle" ravit les fans qui connaissent Tellier  en dehors de son dernier album. Il reste toujours au piano et nous annonce encore une fois sa meilleure composition. Après une belle intro de piano, la voix douce de Sébastien chante « Dis moi ce que tu penses, de ma vie ? ». "L’Amour Et La Violence" finit ce set. A la fin de la chanson, il monte sur le piano et se met à se frotter tout en se caressant les cheveux.

On entend des remarques désobligeantes dans le public, certaines personnes ne comprennent pas le monde de Tellier. Peut-être que le mélange de provocation, d’absurde, de sexe et d’humour est un mélange trop fin pour plaire à tout le monde. Après des applaudissements soutenus, le groupe revient sans leur mentor sur "Sexual Sportswear". Un déluge d’orgues électroniques planent dans le D! Club. Soudain, Tellier apparaît pour pousser des rugissements de jouissance dans le micro. Le show de Tellier est unique. C’est un ovni dans le monde de la musique. Ce qui est sûr c’est qu’il est un vrai showman, faisant ce qui lui plaît sur scène. Une sorte de Don Juan bisexuel kitchissime, n’ayant pas peur du regard des autres. Dommage que le public lausannois fut un peu mou et coincé.

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