Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose, mais Babylon Pression est présent sur la scène métal française depuis déjà quelques années. Après avoir rejoint le collectif Coriace avec Eths et Tripod, les marseillais ont sorti quelques démos ainsi qu’un premier album en 2003.

Babylon Pression

Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose, mais Babylon Pression est présent sur la scène métal française depuis déjà quelques années. Après avoir rejoint le collectif Coriace avec Eths et Tripod, les marseillais ont sorti quelques démos ainsi qu’un premier album en 2003. De nombreux concerts plus tard, quelques changements de line-up et une direction artistique plus affinée, Babylon Pression revient avec ce nouvel opus «Travaille, consomme et meurs». Un disque très engagé (les patrons et les politiques en prennent pour leur grade), satirique et très énergique. Mathieu, le chanteur, ne lésine pas sur la puissance vocale sur certains titres. La voix tendance ragga des premières années étant désormais loin, Babylon Pression s’est donc orienté vers un chant punk hardcore. Âmes sensibles aux bonnes braillées s’abstenir. On démarre d’ailleurs sur les chapeaux de roue avec «Seul parmi les autres», l’histoire d’un pervers ivre mort qui veut se farcir une petite jeune. Une intensité, une rage, que dis-je, une puissance parfois démentiel qui donne le ton de l’album. La basse n’y est pas étrangère. En plage 3 on trouve «Déjà mort» avec une intro où un directeur vire son employé comme un malpropre. Les riffs assez lents et très lourds additionnés à la voix hardcore apportent une noirceur à ce morceau. Un peu plus loin «La France a peur» décrit un triste tableau de l’hexagone. Musicalement ce morceau est une tuerie, particulièrement le refrain. À consommer sans modération.  Dans un registre plus fusion voire hip-hop, on peut parler de «Sandwich à la merde», qui traite de la malbouffe et de la surconsommation. En fin d’album, on retrouve une belle chanson d’amour «Ne pars pas ou je te tue». Le type a dû se faire larguer en beauté et il supplie sa chère et tendre de revenir: 2 minutes 44 de pure violence. Poésie quand tu nous tiens!
Vous aurez compris que d’une manière générale, «Travail, consomme et meurs» est un album assez brutal. Il y a tout de même des passages beaucoup plus tranquilles que ce qui est décrit juste là, mais la tendance générale est aux riffs qui déchirent. Le site internet est très original et remarquablement construit (www.babylon-pression.com), axé sur le concept de l’entreprise. Vous pourrez ainsi suivre la tournée du groupe et observer qu’elle passe entre autre par la Roumanie. La pochette du groupe vaut aussi le détour, on y voit une photo du groupe dans un bureau ou il est écrit sur un ordinateur : Exploiter, conquérir, écraser, licencier, Michel Sardou.

Babylon Pression dédicace cet album à tous les punks, les alcooliques et anarchistes.

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