A moins d'une heure de rentrer sur la scène du Caribana, les Stereophonics nous laisse partager avec eux l'ambiance du festival et de leur tournée de Pull The Pin, leur dernier album. Javier Weyler, batteur, nous confie ses impressions sur le groupe et la tournée. Par la suite, le groupe se livrera à un show incroyable au volume sonore maximal.

Stereophonics

Vous avez joué à Cardiff au Millenium Stadium pour fêter la victoire du Pays de Galles au tournoi des 6 Nations (NDLR : l’équipe de rugby galloise a réalisé le grand chelem). Peux-tu nous en parler?
C’était quelque chose que nous n’espérions pas car nous étions en tournée en Australie. Ils nous ont appelés pour nous dire qu’ils voulaient nous avoir pour fêter ça. C’était sympa car nous avons rencontré l’équipe, joué quelques titre et il y avait une ambiance formidable. C’était la première fois pour moi au Millenium Stadium et c’est vraiment énorme. Les tickets ont été vendus en dix minutes. Jouer devant 25’000 personnes est une sensation incroyable.

Et te retrouver ici, est-ce que ce n’est pas trop différent.
Non ce n’est pas différent, nous jouons de la même façon partout. On va tout donner à chaque concert. Nous sommes sur la route depuis une année avec la tournée de Pull The Pin. Nous faisons tous les festivals d’été en Europe, au Japon et en Angleterre. Nous sommes arrivés cet après-midi de Nice et repartons ce soir en Allemagne pour Rock Am Ring. On bouge tout le temps.

Parlons maintenant de votre dernier album Pull The Pin. Il semble plus brut que les précédents.
C’est plus un album rock. Nous sommes retournés à la base de ce qu’est notre groupe. Juste trois gars qui joue du rock. Il y a beaucoup d’énergie en nous et nous avons voulu capturer ça sur le disque. Nous avons fini la tournée du précédent album Language Sex Violence Other?, à une telle intensité et nous étions tellement contents des concerts et de l’énergie que nous voulions garder cela sur l’album suivant. Chaque album est très différent car il représente le groupe à un moment donné. Pull The Pin est un disque qui a été fait très vite, dans une atmosphère incroyable, tout le monde était bien en studio.

Toi et Kelly Jones avez déjà travaillez sur vos propres projets personnels (NDLR : Javier Weyler a réalisé un album en 2007 sous le pseudo Captain Melao et Kelly Jones a également sorti son album cette année là).

Nous n’avons rien planifié. Tout dépend du temps qui nous reste à côté du groupe. C’est-à-dire pas grand-chose, pour être honnête. Si des chansons me viennent je serai content de refaire un album comme je l’ai déjà fait. Mais dans notre situation, où le groupe est très productif, nous ne voulons pas stopper cette phase. Si ça vient, pourquoi pas mais nous verrons bien.

Quelle est ta relation avec les autres membres du groupe (Kelly et Richard) car ils sont proches depuis leur enfance.
Oui ils sont nés dans le même hôpital et se connaissent depuis toujours. Ils habitaient à quelques maisons l’un de l’autre et ont grandi ensemble. Ils sont vraiment très proches. Ils sont allés en vacances ensemble en famille lorsqu’ils étaient enfants.

Comment t’ont-ils choisi comme nouveau batteur des Stereophonics?
Il fallait être là au bon moment, au bon endroit. Je les connais depuis six ans et je suis dans le groupe depuis quatre ans. Nous avions des amis en commun. J’étais leur assistant-ingénieur en studio. Ils m’ont demandé de revenir travailler avec eux, j’ai fait des percussions. On est resté en contact et sommes devenu de bons potes. Lorsque qu’ils cherchaient un nouveau batteur, j’étais en studio avec eux et ils m’ont demandé de les rejoindre pour jouer. Ca a marché plutôt bien. C’était une progression naturelle dans notre relation.
Pour nous c’est très important d’être amis parce que nous passons tellement de temps ensemble. Si tu te comprends bien musicalement tout est plus facile et va plus vite.

J’ai remarqué sur votre blog que vous publiez chacun sur le site officiel de Stereophonics que vous avez passé Pâques en Autriche, peux-tu nous en dire plus.
C’était un super voyage, nous n’avions jamais joué là-bas. C’était un des concerts les plus fous que notre management nous a demandé de faire. C’était à plus de 3’000 mètres d’altitude et il faisait vraiment froid avec de la neige partout. L’oxygène est rare et c’est dur d’assurer un concert dans ces conditions. C’est aussi très difficile de garder ta bière à une température buvable. Nous avons joué vers 15h00 et la température était d’environ -20°. C’était un peu bizarre car les spectateurs nous regardaient avec leur snowboard ou leurs skis. C’était vraiment une bonne expérience.

Vous êtes passés à Taratata et avez fait une reprise des Rolling Stones, «Gimme Shelter». Est-ce que c’est quelque chose que vous allez inclure dans vos concerts ou albums.
Pour être honnête non, c’est quelque chose que nous faisons surtout pour les émissions de télévision ou de radio. On veut faire quelque chose de spécial. Le groupe a fait pas mal de reprises il y a quelques années mais maintenant nous avons suffisamment de titres à nous. Mais ça dépend vraiment des occasions, je me rappelle, il y a deux ans, nous avons joué, «I Wanna Be Your Dog» des Stooges sur scène en Angleterre et ça a été excellent, le public a bien réagi. Nous avons joué «Gimme Shelter» lors de plusieurs shows télévisés.

Ce soir vous jouez avec les Manic Street Preachers (NDLR : qui sont également Gallois), est-ce que vous vous connaissez?
Oui bien sûr, c’est sympa d’être là le même soir. James (chanteur) est un pote de Kelly et Nick (bassiste) est un gars super. On a fait plusieurs festivals en Europe ensemble, on se connaît bien. C’est sympa d’avoir de la présence familière autour de nous.

Comment se passe votre tournée? Vous avez déjà voyagez en Australie et en Asie, y a-t-il une différence entre ces publics?
La tournée se passe bien et c’est vrai que le public réagit différemment suivant les régions. Certains sont déchaînés et d’autres préfèrent écouter. Par exemple, nous avons joués à Singapour et c’était incroyable, les gens sautaient partout, j’étais très surpris. Mais en Europe il y a une longue tradition des festivals et c’est toujours très cool. Les gens viennent pour s’amuser et passer du bon temps.Nous sommes plus relax lorsque nous jouons dans les festivals. Nous interprétons nos titres les plus connus, comme «Local Boy In The Photograph» ou «Maybe Tomorrow». Ces chansons ne vont pas quitter la track list. Ce soir, le show va être très rock. On va jouer "Dakota", je peux déjà le dire. Nous allons également jouer une sélection de chaque album. Ce sera un bon aperçu de ce qu’est le groupe.

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