Franchement, dès qu’un saxophone s’immisce dans le rock, et bien force est de constater que le résultat se rapproche plus du cirque que d’un club enfumé dégueulasse. Néanmoins, les exceptions existent. We Insist! compte dans ses rangs deux saxophones.

We Insist!

Franchement, dès qu’un saxophone s’immisce dans le rock, et bien force est de constater que le résultat se rapproche plus du cirque que d’un club enfumé dégueulasse. Néanmoins, les exceptions existent.
We Insist! compte dans ses rangs deux saxophones. Dès lors le scepticisme arrive à grande vitesse dans l’esprit de l’auditeur de bon goût et les clichés prennent le dessus sur la raison, malheureusement peu de partialité et de respect au programme. Dommage. Il est important de respecter les choix musicaux d’autrui, le fait de critiquer lorsque l’on n’aime pas un artiste ou un courant musical est carrément absurde. Il faut toujours respecter même si cela ne nous convient pas car une tierce personne aimera, dès lors injurier sans fondements ce qu’elle aime c’est lui manquer de respect, et ça c’est carrément méchant – foutaises -. Eloignons nous un instant de ces élucubrations pacifistes, qui sont pleines de bon sens en théorie mais qui en pratique se rapprochent carrément d’une triste démagogie, pour se pencher ensemble sur le quatrième album de We Insist!, groupe parisien actif depuis près de dix ans et qui vient de sortir Oh Things Are So Corruptible, enregistré par Peter Deimel, responsable entre autres des missives soniques de The Kills ou même des Hawaïens de Chokebore.
We Insist! brouille les pistes et digère ses influences pour en ressortir une mixture intéressante entre les sursauts de Mr. Bungle, l’huile de Queens Of The Stone Age, les structures de Qui, ou encore certaines parties free-jazz, digne d’un prog-rock hirsute branché sur fréquence toute choucroute dehors, en atteste «Half Awake» et ses
saxophones déchainés. Entre rock indie de bon cru et ces sortes d’anti-mélodies à la façon de Jesus Lizard/Shellac, nous avons également «No Coward». We Insist! façonne une bonne mélasse qui reste digeste, mais qui parfois s’égare à trop vouloir spéculer sur l’effet décalé, parfois un peu lassant et trop démonstratif, comme sur «Time Is Lazy». L’ensemble est bon, intéressant, le disque sert douze ovnis à la croisée des chemins. Quant au saxophone, l’effet de cirque n’est pas à l’ordre du jour. Malgré cela, le cliché perdure encore et encore.

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