Le troisième album des Breeders vient de sortir. La voix est rauque et électrique et la basse impose autant la mélodie que le rythme. Très soutenue, comme si tout dépendait d'elle. Et c'est peut-être là que le bât blesse. N'y a-t-il rien d'autre qu'une bonne basse et une centrale nucléaire pour remplir un album des Breeders?

The Breeders

Le troisième album des Breeders vient de sortir. La voix est rauque et électrique et la basse impose autant la mélodie que le rythme. Très soutenue, comme si tout dépendait d’elle. Et c’est peut-être là que le bât blesse. N’y a-t-il rien d’autre qu’une bonne basse et une centrale nucléaire pour remplir un album des Breeders
Les soeurs Deal se sont pourtant visiblement donné une certaine peine pour créer un ensemble nouveau et varié. Passant de la balade à la berceuse et de l’expérimental au rock, elles ont néanmoins oublié de passer par la case inspiration. "Here No More", par exemple, n’est rien de plus qu’une ballade folk, très banale, plutôt ennuyeuse.  «It is Love» est assez mélodieux, mais plutôt répétitif. «Regalame Esta Noche» a ramassé la poussière pendant trente ans (entre un collier de fleurs hawaïennes et un coucher de soleil kitsch) avant de nous être resservi tel quel par The Breeders qui essairaient vaguement de nous faire prendre une vessie pour une lanterne en la chantant en espagnol.  La carte de l’expérimental est jouée avec «Overglazed» et celle de la berceuse avec «We are gonna rise», sans convaincre. Et pour le plus grand malheur des fans des Pixies, «Walk it off» incarne la version molle d’un certain «Gouge Away» et trahit ainsi l’énergie et la hargne qui furent, mais ne sont plus.

Grosse déception, donc.

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