Certains disent qu'ils sonnent comme Joy Division ou que sais-je, mais ne serait-il pas plus correct et de meilleure augure que de qualifier la musique de Editors comme profondément rock?

The Editors, au Fri-Son ce samedi

Certains disent qu’ils sonnent comme Joy Division ou que sais-je, mais ne serait-il pas plus correct et de meilleure augure que de qualifier la musique de Editors comme profondément rock ? Effectivement les percussions sont répétitives (quoi que moins que tout ce que pouvait faire la new wave de la fin des 70’s et du début des 80’s) et il y a ce mur de son, mais on est encore loin, très loin d’un "Decades" ou de n’importe quel Cure – et l’imperméable noir n’a jamais fait le Ian Curtis ou le Robert Smith, comme chacun le sait. Toujours un petit riff de guitare sympa, qui va titiller les aigüs et cette voix addictive qu’a Tom Smith sont là pour marquer du sceau Editors chaque mesure du groupe de Stafford.

Que peut-on attendre de ce concert ? Posez la question à n’importe quelle personne les ayant vu l’an passé lors d’un concert ou festival : on ne peut pas quitter la scène des yeux. Impossible. Les lads de Stafford ont beau avoir 26 ans en moyenne, ils savent captiver tout un chacun – et c’est peut-être à cause de ça en fait : ils ont encore tout à prouver. C’est donc le bon moment pour aller les voir, plutôt que de se laisser avoir comme pour les somnolents Arctic Monkeys.

The Black Room était un excellent album. Encore très naïf. Mais pour An End Has A Start, ils se sont battus, pour ne pas tomber dans le piège du "toujours difficile deuxième album". Ce dernier-né sonne. L’ascension à un savoir-faire très pro (et très anglais) est fulgurant. Et tous ces titres sont bons, figurez-vous. Après deux ou trois écoutes, on imagine la motivation du groupe à venir défendre ces titres sur scène partout en Europe. Et au Fri-Son ce samedi 24 novembre. Si l’événement ne paraît pas être majeur à première vue, il restera assurément gravé longtemps dans les mémoires. A ne pas manquer.

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