Jamais entendu parler de la scène rock japonaise???!! Jamais assisté à un concert de garage-punk-electro-rock à Tokyo??? Non? c’est pas grave. Ne nous méprenons pas, le rock japonais, ça existe, et pas d’hier (…)

Guitar Wolf

Jamais entendu parler de la scène rock japonaise???!! Jamais assisté à un concert de garage-punk-electro-rock à Tokyo???
Non? c’est pas grave. Ne nous méprenons pas, le rock japonais, ça existe, et pas d’hier. Les Guitar Wolf ne sont pas les premiers. Le j-rock a commencé dans les années 1960, comme à peu près partout. Rock essentiellement psychédélique et joué parfois par des musiciens anti-drogue – oui c’est bizarre- le rock japonais a évolué, parallèlement aux groupes occidentaux vers des tendances folk, et vers un rock plus progressif. A la fin des années 1980, des groupes comme les X Japan popularisent le mouvement. Le noise rock, branche à laquelle appartiennent nos amis les Guitar Wolf, naît dans la lignée de ce que nous appelons rock alternatif.
La petite histoire, c’est fait, donc.
Qu’est-ce que ça donne ?
Avertissement : à ne pas écouter au lendemain d’une cuite, parce que c’est pas bon pour lutter contre le mal de crâne.
Trois hommes en cuir et lunettes de soleil, un guitariste qui chante, un bassiste et un batteur. L’album s’appelle Dead rock. C’est à la fois dark et paillettes. À la fois ça se veut un peu crade, à la AC/DC, à la fois, c’est un peu aseptisé. Un album paradoxal. Disons que c’est un style particulier. C’est du lourd, avec des cris en anglais et pas toujours justes, avec une batterie plus que présente, et presque métalleuse, avec une guitare quasi-désaccordée parfois.
"Dead rock", un refrain qui se retient, à savoir «de de de de de de de de de de Dead rock» et ce une bonne dizaine de fois. On soulignera l’originalité. Deuxième piste qui commence avec une guitare un chouilla trop saturée, mais qui trouve ensuite un bon rythme. "Red me", le troisième morceau est une digne continuité du précédent. Poursuivi par un très hard "Fighting rock". "Sex Napoleon", oui, c’est vrai, le nom est cool, trouve sa clé dans un excellent solo de batterie. Ca continue ensuite toujours sur la même lancée. Des cris, du métal, une guitare, une basse un peu décalée.
Pour résumer, Guitar Wolf, c’est pas mal, mais ça ressemble à une caricature. Une voix criée en anglais avec un accent japonais, même si ça pourrait être cool, c’est pas toujours facile d’adhérer. C’est trop peu recherché, trop brut. Pour compenser le manque de musicalité et surtout d’innovation dans l’utilisation des instruments, il aurait fallu une grande originalité dans le style, ou une voix hyper caractéristique. Le résultat est un peu trop guignolesque. On ne sait si on a envie de pleurer ou de rire, ou de se jeter par la fenêtre. Ceci dit, ça vaut le détour dans certains cas. Si vous avez un ennemi fan de musique classique (entendez rock classique aussi bien que Mozart), c’est le cadeau qu’il vous faut lui offrir.

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