Résolument moins rock, la soirée de samedi annonce déjà le dernier soir de la onzième édition du festival. Difficile de se dire qu’à moins de dix kilomètres de là se produisent les "papys du rock" précédés du groupe psyché des Dandy Warhols, pour le coup de pub d'un certain géant orange (…)

Pully For Noise, samedi

Résolument moins rock, la soirée de samedi annonce déjà le dernier soir de la onzième édition du festival. Difficile de se dire qu’à moins de dix kilomètres de là se produisent les "papys du rock" précédés du groupe psyché des Dandy Warhols, pour le coup de pub d’un certain géant orange. On soulignera l’initiative d’un marchand de chaussures qui a songé un moment concurrencer ce dernier en offrant les trois premières boissons dans le cadre de For Noise. Malgré cette bonne initiative, on ne peut pas dire qu’il y a eu foule lors de la soirée de samedi.

La musique balkanique de Milos Tadic et de ses Paradajz Vampiri nous a transporté dans un univers de musique ethnique sans prétention. Trait d’humour sur leur site pour annoncer le concert de samedi : "le 11 août, 18 h, en première partie des Rolling Stones au Pully For Noise Festival". L’américain Hawnay Troof en costume jaune et noir intervint ensuite sur la Grande Scène. Seul perdu au milieu de tout cet espace, il se cache derrière son ordinateur pour nous livrer son hip-hop plus qu’expérimental. La soirée commence vraiment avec le set du groupe lausannois Climax sur la scène Upstage. Ce coup-ci, la scène était ridiculeusement trop petite pour accueillir cinq musiciens déchaînés arborant leur sigle vert sur des sous-pull moulants mauves. Le maître mot était bonne humeur et autodérision pour ce groupe de garage rock. Un flûte traversière et ce sont des sonorités psychédéliques qui ont surgi parmi les riff lourds et efficaces. La sauce a pris facilement et le public était tout acquis à leur cause. Retour sur la Grande Scène pour le concert de Piers Faccini. L’italo-anglais s’était pour le coup entouré de trois musiciens : un pianiste, un batteur et un percussioniste pour nous jouer son folk bluesy. Piers Faccini semblait être très à l’aise dans son univers et dégainait les harmonicas pour s’accompagner à la guitare. Moment magique sous un ciel à peine étoilé. Dans un tout autre style, la suissesse de Heidi Happy nous a interprété sur la scène Upstage ses chansons douces et intimistes.
Le style musical de la soirée était très éclectique et les français de Rocé en sont un bon exemple. Déjà présente cette année au Cully Jazz Festival, la formation du rappeur José Kaminsky était composée de DJ Sparrow et du bassiste, transfuge du groupe de fusion Urban Dance Squad, Silvano Matadind, qui a greffé un manche de contrebasse sur une basse électrique. Il en reste une prestation un peu fade si l’on se réfère à l’album Identité en Crescendo qui est beaucoup plus jazz manouche et étoffé. Le discours que le chanteur tentait de partager avec le public n’est pas réellement passé car ici, pratiquement personne ne connaît ses chansons et surtout le milieu dont elles sont inspirées.
Sur la scène de l’Abraxas, les suisses d’Hemlock Smith ont fait vibrer les murs avec leurs compositions jazzy rock folk. "Blues is dead", là est toute la question. Et c’est plutôt du hip-hop funky anglais qui a réveillé la Grande Scène. La musique commerciale de Just Jack a conquis ses auditeurs. Ne tenant pas en place sur scène, c’est lui qui a imposé le rythme et fait danser la foule. Just Jack est, sans rien retirer de leur prestation, un bon groupe formaté pour passer sur les ondes et plaire au plus grand nombre.
Soirée dansante à l’Abraxas, où DJ Leclerc a mis le feu à la scène. Familier des soirées Return to the Abraxas Spirit, le DJ était dans son élément pour faire bouger son petit monde. Du côté du DeMovie salon, la soirée Ja Gern a vite été piratée par les activistes de Couleur 3 présents sur place. Ce qui fait que le choix fut vite limité entre rock en haut et rock en bas, et ce n’était sûrement pas pour nous déplaire!!

Fin d’édition et déjà l’information tombe, pas assez de monde pour cette onzième mouture et des chiffres rouges bientôt publiés. Etait-ce la dernière  du Pully For Noise? Personne ne le désire et surtout pas nous ! Nous souhaitons bon courage et motivation à l’équipe du For Noise pour se retrouver au même endroit pour la douzième…

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