C’est par un déluge de pluie qu’a commencé l’édition 2007 du Pully For Noise ou Pluie For Noise, c’est comme vous voulez tellement c’est devenu une habitude. Malgré l’humidité ambiante, le festival peut s’appuyer sur un vivier d’habitués (…)

Pully For Noise 07, jeudi

C’est par un déluge de pluie qu’a commencé l’édition 2007 du Pully For Noise ou Pluie For Noise, c’est comme vous voulez tellement c’est devenu une habitude. Malgré l’humidité ambiante, le festival peut s’appuyer sur un vivier d’habitués qui n’ont pas eu peur d’enfiler bottes et vestes de pluie pour passer la soirée au "Pully". Et pourquoi? Peut-être seulement parce que l’on s’y sent bien…!

Premier tour de chauffe et c’est la formation danoise des Who Made Who qui s’y colle. Jeu de scène délirant, c’est affublé de costumes de squelettes que sont arrivés les trois musiciens de Copenhague. Avec une bonne dose d’humour et de bonne humeur, ils nous ont livré une sorte de disco post punk très difficile à classer et qui fait des miracles sur le public malheureusement très diffus en ce début de soirée. Ensuite, c’était une grande surprise que de voir le japonais DJ Krush au For Noise. Cependant, programmé trop tôt, il était difficile de vraiment profiter des beats électro hip-hop d’un des rescapés de la grande période du Djing. Il en reste une grande prestation qui aurait permis de vivre une grande fin de soirée avec le maître incontesté de l’abstract hip-hop. Un tour à la scène Abraxas et Les Poissons Autistes nous ont livré des sonorités intimistes aux limites du songe: rien de mieux pour s’endormir au comptoir.
Au même moment le trio des Sinner DC jouait sur la scène Upstage. Electro-rock au programme, le show mêlait les instruments conventionnels basse, guitare, batterie aux rythmes de machines et de voix trafiquées.
Retour à la Grande Scène. La formation anglaise d’Archive est une habituée des environs de Lausanne. Avec quatre dates en deux ans, ils apparaissaient comme les régionaux de l’étape. Lors du set, il se dégageaient une sorte de force tranquille proche d’une ambiance onirique. Certains ont pu regretter l’ancien chanteur Craik Walker qui avait beaucoup plus de prestance et de coffre que le nouveau-venu, en particulier sur en morceau «Fuck U». La fin de concert a donné lieu à l’expulsion de la tension accumulée tout au long du set sur le morceau pinkfloydesque fleuve d’un quart d’heure «Again». Pas de rappel, c’est le lot des festivals

Lors de la pause, un petit tour sur la scène de l’Abraxas s’imposait. Le one man show de Peter Digital Orchestra n’avait qu’un but: faire danser tout le monde sur de la dance music groovy. Pari difficile mais gagné. Cependant, il y avait trop de concurrence à ce moment et il n’a pas fait le poids face à Solange la Frange qui se produisait sur la scène Upstage. Une claque en pleine figure pour se réveiller après le concert d’Archive, c’est l’effet produit par le punk électronique des Suisses. Difficile de partir avant la fin du set, mais la Grande Scène se réveille.

Clou de la soirée les sept Américains originaires de Sacramento !!! (Chk Chk Chk) ont enflammé la Grande Scène sous des rythmes endiablés de rock-electro-funk. Qualifiés de «dancefloor destroying», l’appellation s’est totalement vérifiée lors de ce show. Ce groupe anti-conformiste a réussi à faire bouger le public du For Noise. Pas un moment de répit, le contact entre les deux chanteurs et le public était permanent. Pas de doute, cette formation est réellement douée pour la scène.

Un trait commun se dégageait entre les différents artistes qui se sont produits ce soir: une certaine touche de délire et d’excentricité. Le tout s’est terminé dans la chaleur enfumée et alcoolisé de la scène de l’Abraxas où Luz de Charlie Hebdo est venu passer ses disques dans une ambiance bon enfant. La pluie a toute même refroidi les ardeurs d’un bon nombre et peu de gens ont fait la fermeture…

Un peu d’optimisme, il fera beau le reste du festival, car danser avec des bottes ce n’est pas donné à tout le monde.

Photos ©Alain Groux

www.fornoise.ch

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