Second album, mais le premier chez le mythique label Sub Pop pour ce groupe originaire de Allentown, Pennsylvanie répondant au doux nom de Pissed Jeans. Déjà le patronyme n’encourage pas à la confiance, et cela se confirmera avec une musique très difficilement accessible.

Pissed Jeans

Second album, mais le premier chez le mythique label Sub Pop pour ce groupe originaire de Allentown, Pennsylvanie répondant au doux nom de Pissed Jeans. Déjà le patronyme n’encourage pas à la confiance, et cela se confirmera avec une musique très difficilement accessible.

Pissed Jeans ou un groupe qui ne sonne comme aucun autre, sorte de bâtard bâtit sur des larsens provenant de cités industrielles bruyantes et peu avenantes. Autrement dit, ce groupe suinte la suie et est franchement cramé voire même très dérangeant. Imaginez un instant une partouze entre The Liars et The Plot To Blow Up The Eiffel Tower, le tout sur les douces mélodies de leur collègues de chez Sup Pop – par ailleurs excellents – les terrifiants Wolf Eyes qui jouent au billard avec Black Flag matant du coin de l’œil Akimbo complètement sous acide. Voilà le tableau, un tableau assez distordu et qui ne se laisse pas dresser. Pissed Jeans est de ces groupes, dont certains diront que ce n’est que du bruit et détourneront lâchement leur attention vers d’autres formations plus lisses. Les autres les aimeront.

Cet album ne sera pas un succès commercial, sans élitisme aucun. Il est destiné à une certaine sphère underground adepte de bouillie punk hardcore noise qui carbonise les oreilles et plus particulièrement les aigües. Point de moyens illimités pour la production, ni de corbeilles de fruits dans les loges faisant office de caprices, mais juste un son crade qui craint, mais qui peut avoir des effets libidineux. Pas de single pour cet album, dix titres pour dix rafales de ce mélange abrasif. Cerise sur le gâteau pour certain, Pissed Jeans, comme tout bon groupe de hard rock qui se respecte, offre même une ballade pour chialer un bon coup, en pensant à la fille rencontrée cet été au Club Med. L’heureuse élue pourrait bien être «Scrapbooking» morceau où le piano a bel et bien sa place, le résultat est acide, distordu et franchement rebutant, mais en même temps si fascinant. On retiendra en autre le très punk «I’ve Still Got You (Ice Cream)», le boueux voire même bluesy «I’m Turning Now» avec ses cris de condamnés, et finalement le déchirant «My Bed» et sa fin très galopante et bandante, qui synthétise bien la furie et la folie de ces quatre jeunes gens.

La baffe.

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