Le Gurten 2007, ce sont de jeunes rockeuses sexy et des beaux gosses qui sont heureux d’avoir loupé la mode des boys-bands et de surfer sur le renouveau du garage et l’essor de l’indie. Une belle affiche pour les connaisseurs, plein de groupes avec une patte, un style bien à eux. Car si au niveau physique cela vaut le déplacement, les voix tripantes et la musique distordue feront le bonheur du public bernois, de naissance ou d’adoption.

Gurten Festival 2007

Le Gurten 2007, ce sont de jeunes rockeuses sexy et des beaux gosses qui sont heureux d’avoir loupé la mode des boys-bands et de surfer sur le renouveau du garage et l’essor de l’indie. Une belle affiche pour les connaisseurs, plein de groupes avec une patte, un style bien à eux. Car si au niveau physique cela vaut le déplacement, les voix tripantes et la musique distordue feront le bonheur du public bernois, de naissance ou d’adoption.    

La parité est de rigueur. Si notre nation a encore quelques progrès à faire à ce niveau, ce n’est pas le cas du festival, et la reformation des Spice Girls y est sûrement pour quelque chose. On commence par Christina Strümer, de la pop légèrement rockeuse. C’est qu’il ne faut pas brusquer les gens en début de soirée. Avril Lavigne, qu’on ne présente plus (mais qu’on subit), sera sur la dernière sur la Scène Principale. Attention à la permission de minuit.
Pour celles et ceux qui auront l’autorisation de veiller un poil plus tard, ils pourront enchaîner avec les suissesses de The Delilahs, du garage franchement pêchu et sérieux sur la Waldbühne (la Scène de la Forêt), qui fait son grand retour au festival cette année.

Vendredi on fait péter les robes à pois et le vintage ! The Pipettes, pour un rock’n’roll rétro des 60’s et Hillbilly Moon Explosion pour la décennie précédente. Travaillez votre jeu de jambes, petits Elvis en herbe ! Sur la scène principale les Scissor Sisters (qui sont tout sauf des sœurs) vont faire groover avec leur «néo Elton John/paillettes/disco», terriblement cool, terriblement gay. Samedi, ceux qui n’auront pas le fantasme de se faire écraser les parties sous les talons de Kelis pourront aller voir les Fiji, de l’électro spatiale bien torchée et bien de chez nous. Il reste des meufs pour dimanche, dont la voix de Joss Stone qui clôturera le festival sur la Grande Scène.

Côté gosses-beaux il y a de quoi faire. Eh oui, c’est pas parce qu’on est des rockeurs qu’on doit être moche. Jeudi on trouve The Twang sur la Scène Est, et ceux qui veulent réviser leur allemand peuvent aller écouter le krooner pop Baschi, qui passera l’après-midi sur le même podium. Niveau look ça le fait moins, mais on peut compter sur Clawfinger pour chauffer la scène avant Kosheen. Vendredi, on reste dans le rock sur la scène dédiée aux groupes suisses, avec les gamins de Backslash, sponsos par une célèbre marque de soda foncé grâce à un concours pour jeunes talents qu’il ont gagné en 2006.

Un festival ne serait rien sans ses cow-boys. C’est pour cela que les Bosshoss descendent de Berlin (et de leur montures) pour nous balancer leur «country-trash-punk-rock» qui a fait leur renommée, à l’ouest du Mississipi. N’oubliez pas votre bouffe et vos chapeaux courbés, les boys jouent à midi! La Scène Est accueillera le groupe Nada Surf, toujours aussi «popular». Pour les mecs carrément sexy, on se dirige vers la scène de la forêt pour y retrouver la pop moulante des Brothertunes, également vainqueurs d’un concours pour jeunes talents, et le rock/pop déshabillé du chanteur Maury, sponso, lui, par une marque de consoles de jeux. Nos nationaux Young Gods feront une halte entre la Belgique et la France pour nous mettre quelques notes de rock industriel dans les oreilles, et clore la soirée.

Pour les esthètes acharnés le Gurten a encore du bon son dans son sac à main. A l’instar d’une Mary Poppins, il nous sort des éphèbes comme s’il en pleuvait. Samedi, les finlandais de Sunrise Avenue dans du rock/pop oscillant entre Linkin’ Park et notre chère Avril, les Razorlight, sooooo UK, et les Magicrays, bien lausannois. Dimanche, on sifflera avec Peter Bjorn & John les notes de «Youngs Folks», avec nos enfants, si on en a. Avec son air de Kurt Russel et son look parfois approximatif, Donavon Frankenreiter sera le bluesman de la situation. Juste avant de conclure la festival des Suisses en beauté avec de la chanson bernoise, Gustav, chanteur bilingue et déjanté, nous a promis de se casser une jambe pour nous faire plaisir et oublier tous les rateaux que l’on va se prendre dans ce concert esthético-musical que nous réserve la vingt-quatrième édition du Gurten Festival.

Clip: The BossHoss, "I Say A Little Prayer"

www.gurtenfestival.ch

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