On a beau dire, même avec une programmation variée et éclectique, les Eurocks’ restent rock'n’roll. Une nuit au camping, un tour sur le site, une ballade sur les célèbres voies ferrées qu’empruntent les festivaliers non adeptes des navettes suffisent pour comprendre que nous ne sommes pas à un festival populaire. (…)

Les Eurockéennes de Belfort 2007, vendredi 29 juin

On a beau dire, même avec une programmation variée et éclectique, les Eurocks’ restent rock’n’roll. Une nuit au camping, un tour sur le site, une ballade sur les célèbres voies ferrées qu’empruntent les festivaliers non adeptes des navettes suffisent pour comprendre que nous ne sommes pas à un festival populaire. Le public est rock, roots, drôle (hormis les blagues douteuses sur Grégory Lemarchal au camping) et décadent. Toutefois, l’ambiance reste zen et on se sent assez bien entouré de tous ces barjots. D’ailleurs une importante sécurité et la gendarmerie sont présentes pour remettre à l’ordre les quelques semeurs de troubles et comiques en tout genre.

Au niveau des concerts, les festivaliers on été passablement gâtés. Juliette Lewis a assuré le spectacle. Un show totalement rock, une tenue légère et des bonnes guitares: tous les ingrédients pour ravir les fans.
Converge a joué sur sa puissance avec un doux mélange entre hardcore et punk. Des guitares bien lourdes, une batterie rapide et des voix qui vous donnent des envies de Ricola. Un des très bons concerts du festival.  
Les Rita Mitsouko ont fait un show honnête, Catherine Ringer avait la forme des grands jours, mais on regrette un peu le choix des titres. Peut-être que deux ou trois vieux tubes en plus auraient ravis davantage le public.
Sinon les Young Gods & friends ont été assez bruyants. Hormis le somptueux passage à la sitare, le public n’avait pas l’air d’apprécier à sa juste valeur nos Helvètes et leur son. Il est vrai que les titres ne sont pas très accessibles à ceux qui attendent une découverte et qui ne sont pas initiés à ce genre musical. 

Enfin, la tête d’affiche de la soirée, M. Marylin Manson nous a présenté son nouveau spectacle. Comparé à sa dernière prestation à Belfort, il a joué beaucoup plus longtemps (En 1999, Manson avait quitté la scène après 45 minutes). Toutefois, ce concert de 2007 ne restera pas dans les anales du festival (contrairement à celui de 1999). Certes, on aura vu les différents costumes de Marylin et les canons à confettis qui sont toujours sympathiques et attrayants, mais le concert à proprement parler n’a pas été grandiose. De nombreux titres de son dernier album en date et quelques tubes incontournables ("Sweet dreams", "Beautiful people", "Rock is dead", "mOBSCENE", "Tainted love", "Irresponsible hate anthem") ont composé la playlist de l’artiste. Mais voilà, Marylin Manson a fait le minimum, il se retrouve dans une sorte de show burlesque et surtout il ne fait plus peur. C’est beaucoup moins drôle qu’avant.

Photos ©Yves Engetschwiler

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