Situons d’abord ce groupe qui a le mérite d’exister en tant que tel : car sévissent aux commandes des artistes parmi les plus passionnants – et fous - de la décennie, multipliant les projets. Chien fou de la bande, Spencer Krug tient la cadence au chant alors qu’il s’enfile les trips au sein des incroyables Sunset Rubdown (entre autre). Dan Boeckner la joue lui plus licencieux avec le duo Handsome Furs (entre autre) alors que l’ex guitariste du groupe Hot Hot Heat Dante DeCaro vient de rejoindre le groupe. Vous avez dit supergroupe ? Non, groupe tout simplement, du fait de son identité propre. Pas de proto-jam mais des titres de grande tenue, avec cette introduction démente : « I was asleep in a hammock / I was dreaming that I was a web / I was a dreamcatcher hanging in the window of a mini-van / Parking along the water's edge ("Cloud Shadow on the Mountain"). Nerveux, classieux, brûlant. Partir à fond, accélérer et finir en sprint, dans un chorale haletante maintenue droite par une rythmique béton. Plus pop, "Palm Road" arbore une structure donc plus classique, sans négliger de vêtir de beaux apparats, au point de ressembler à un Pulp après un camp d’entraînement. Pour sûr que Jarvis Cocker, retiré dans sa campagne française, doit observer Spencer Krug et sa bande bien attentivement. On tient là un gros morceau, un futur groupe culte, plus britannique qu’il n’en paraît.

Wolf Parade

INDIE ROCK Impressionnant en live, Wolf Parade
l’est tout autant sur album. Barré, les Montréalais ? C’est le moins que
l’on puisse dire… Ecrit à quatre mains, Expo 86 est vraisemblablement le meilleur album du groupe à ce jour.

Situons
d’abord ce groupe qui a le mérite d’exister en tant que tel : car
sévissent aux commandes des artistes parmi les plus passionnants – et fous – de
la décennie, multipliant les projets. Chien fou de la bande, Spencer Krug tient
la cadence au chant alors qu’il s’enfile les trips au sein des incroyables
Sunset Rubdown (entre autre). Dan Boeckner la joue lui plus licencieux avec le duo
Handsome Furs  (entre autre) alors que l’ex guitariste du groupe Hot Hot Heat Dante DeCaro
vient de rejoindre le groupe. Vous avez dit supergroupe ? Non, groupe tout
simplement, du fait de son identité propre. Pas de proto-jam mais des titres de
grande tenue, avec cette introduction démente : « I was asleep in a
hammock / I was dreaming that I was a web / I was a dreamcatcher hanging in the
window of a mini-van / Parking along the water’s edge (“Cloud Shadow on
the Mountain”). Nerveux, classieux, brûlant. Partir à fond, accélérer et
finir en sprint, dans un chorale haletante maintenue droite par une rythmique
béton. Plus pop, “Palm Road” arbore une structure donc plus
classique, sans négliger de vêtir de beaux apparats, au point de ressembler à
un Pulp après un camp d’entraînement. Pour sûr que Jarvis Cocker, retiré dans
sa campagne française, doit observer Spencer Krug et sa bande bien
attentivement. On tient là un gros morceau, un futur groupe culte, plus
britannique qu’il n’en paraît.

Futur groupe culte

S’il n’y a rien à redire sur le somme tout ordinaire et
accessible ”What Did My Lover Say? (It Always Had to Go This Way)”, “Little
Golden Age” tire bien sa carte du jeu en montrant un Wolf Parade actionnant le frein à main, alerte et variant ses coups, en évitant bien entendu de la
jouer héroïque sur chaque morceau. Glam, “In the Direction of the
Moon” présente un Spencer Krug voltigeant d’harmonies pour mieux casser ce
rythme languide, cerné par  des
guitares stridentes, un clavier caractéristique. Direction la lune ? Au
moins. Surtout que lui succède la réussite pop de EXPO 86, “Ghost
Pressure”. Clavier royal, en solo, avec ou sans effet, en duo avec Arlen
Thompson (baguettes) ou Krug. Captivant : on se voit hésiter entre le slow
ou la dance de poulet sur le morceau, dans un motel portugais ou sous une chute
d’eau argentine. Il y a du prodige chez Wolf Parade, sans que cela ne suinte l’arrivisme,
car, tout compte fait, l’amusante ballade opéra “Pobody’s Nerfect”
intervient derrière. Certainement excessive, mais pour voir. Un solo de guitare
hard rock ? Parfait !

L’album contient en son épilogue suffisamment de matière
pour vouloir sauver le monde, tromper sa femme ou commencer le bobsleigh,
alternant les morceaux pop d’envergure (“Yulia”) ou les étrangetés
krugiennes (“Oh You, Old Thing” ou l’éreintant “Two Men in New
Tuxedos”. On pourrait parler de symétrie, ou comment répondre au départ
sur les chapeaux de roues de EXPO 86 : le bien nommé
“Cave-o-Sapien” nous laissant hagard, amoureux de toutes nos
anciennes copines, la boule disco brisée en mille morceaux, le tube néon
coulant sur les rideaux. Le ”Disco 2000” de Wolf Parade ? On profitera de
ce moment de grâce glam pour encore signaler le bon goût de la pochette, les
critiques élogieuses, un concert d’enfer au récent Kilbi Bad Bonn ainsi qu’une
poignée de nouvelles dates européennes.

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