Tom Jones, en 2010, s’est décidé à enregistrer l’album que l’on attendait de lui depuis des lustres à savoir mettre son organe gallois au service du cru gospel et country US. Certes le sillon

Tom Jones

Déchronologie Tom Jones, en 2010, s’est décidé à enregistrer l’album que l’on attendait
de lui depuis des lustres à savoir mettre son organe gallois au service du cru
gospel et country US.

Certes le sillon a été tracé par Johnny Cash et les
American Recordings produits par Rick Rubin et certains diront par les
récentes expériences du duo Robert Plant et Allison Krauss mais la
comparaison s’arrête là car il s’agit de Tom Jones, « le » Tom Jones :
incomparable, inégalable, l’ancien boxeur devenu chanteur devant qui personne
ne moufte depuis près de cinquante ans. Respect forcément. Bien sur, Tom Jones
a déjà fouillé le répertoire traditionnel américain dans les années 60,
avec succès d’ailleurs, mais sous une production grandiloquente et
assurément pop. Ici, l’homme voulait clairement revenir aux sources de la
musique qu’il écoutait étant jeune dans son pays de Galles natal : Mahalia
Jackson, John Lee Hooker ou encore Rosetha Tharpe. Aux manettes, on retrouve
Ethan Johns, producteur des Kings of Leon et plus récemment Ray LaMontagne, mettant en valeur le talent
naturel de Jones pour adapter gospel, blues, country et chansons
traditionnelles US, le tout simplement, en prises live, sans grande production
voire sans quasi production d’ailleurs, tellement le son colle à même le sol
et à la poussière.

Et j’irai pleurer seul dans
mon coin en écoutant cette interprétation de ” What Good Am I” …

On retient son souffle pendant ce trop court album où
Dylan ( What Good Am I ? ) croise John Lee Hooker ( Burning Hell ), les Staples
Singers ( Don’t Knock ) ou encore Billy Joe Shaver ( If I Give My Soul )…
“Nobody’s Fault But Mine” retrouve une interpretation swing et Run On clôt
l’album en forme de pied de nez blind test à la jeune génération qui se
fout d’Elvis, ignore John Lee et connait La Grange via Guitar Hero. Ajoutez à
cela les participations de Booker T Jones, claviériste de Booker T & the
MG’s ( ! ), de la magnifique Gillian Welch, songwriter US de talent aux
nombreuses collaborations dont Emmylou Harris, Allison Krauss, O’Brother OST…
aux chœurs ou encore
du guitariste pedal steel BJ Cole (session man à la liste
de participations trop longue à écrire ) et vous obtenez l’album du moment
d’une vieille gloire à qui on ne la fait plus. Et j’irai pleurer seul dans
mon coin en écoutant cette interprétation de ” What Good Am I” …

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