The Strypes

Il y a quelques mois, je me dis que cela allait vite me prendre la tête et qu’ils allaient devenir une de mes obsessions musicales. Evidemment, tout le monde m’a dit « Allez, c’est reparti, le guitariste lui a plu ! »… Ben, quoi ? Y’a un problème avec mon addiction aux guitaristes et batteurs ?

Alors, non, n’ayez crainte, je n’en suis pas (encore ?) dingue comme pour Arctic Monkeys (Blur étant hors compétition), mais cela risque d’arriver si ces petits bouts produisent un deuxième album du niveau de celui-là. Parce que The Strypes, puisque c’est d’eux dont je parle, ont la trempe des grands. Et ce n’est pas évident quand on les voit pour la première fois.

Ces quatre gamins (moyenne d’âge seize ans) issus de la petite ville ouvrière de Cavan (Irlande) qui ont commencé en jouant dans les pubs ou le métro, ont vite atterri dans la bouche de quelques pointures (Sir Elton John, Noël Gallagher ou Paul Weller) en 2012. Depuis ? Ils enchaînent les premières parties (Blur à Dublin, Arctic Monkeys cet automne par exemple… au hasard), les festivals (heu, Glastonbury tout de même, entre autres….).

Le 9 septembre dernier est donc sorti leur premier album SNAPSHOT qui frôle l’incroyable. Leur maturité musicale place la barre hyper haut pour les autres qui ne manqueront pas d’arriver derrière et leurs influences peu communes les positionnent un peu en marge de leur génération (tant mieux !) ; Visez un peu : Doctor Feelgood, Bo Diddley, Muddy Waters, Howlin’ Wolf, Dave Edmunds ou encore Jack White, The Black Keys, Arctic Monkeys, etc.

C’est suffisant pour comprendre que ces néo-Mods font figure d’originaux dans ce monde à tendance commun musicalement parlant. Ils ont le rhythm & blues dans la peau et ça fait du bien ! Pochette sobre, douze chansons (dont trois reprises et non des moindres), de l’aisance, de la technique, et la voix de Ross Farrelly (notamment sur ‘I Can Tell’) qui laisse sans voix (désolée).

 

Dès le titre d’ouverture (Mystery Man), on comprend tout de suite qu’ils sont dans une autre catégorie de la masse. Entre une guitare tranchante (sujet développé dans quelques lignes !), une voix rageuse, une batterie du tonnerre et des mélodies d’un autre temps, The Strypes envoûtent.

De "What A Shame" (et sa guitare très Arctic Monkeys), "You Can’t Judge A Book By Its Cover" (excellent reprise), "Blue Collar Jane" (à la limite du tube mondial) et "What The People Don’t See" (que j’adore), il n’y a (presque) rien à jeter. L’album se conclut sur deux reprises dont le sublime "Rollin’ And Tumblin" de Muddy Waters. Alors, oui, ils sont plus matures que leurs âges pourraient le faire croire, oui, on a une impression de déjà-entendu et un petit manque de variété, mais, bon, ce sont des gosses, ne l’oubliez pas en écoutant ! Et s’ils sont capables de cela à leurs âges, imaginez dans quelques années …avec l’appui de quelques « petits génies » de la musique (entre ici Alex Turner ?). Alors, n’hésitez pas, écoutez SNAPSHOT et Back to the Future !

Ah, oui, j’oubliais… le guitariste … Ce gamin est une merveille absolue. Il possède une technique impressionnante, une bouille à faire se pâmer le front-row (ce qui était le cas à Dublin, moi compris !), du charisme à écrabouiller tous les musiciens de la planète et une aisance scénique qui frôle le hold-up.

Comme je dis souvent, si les petits cochons ne le mangent pas, Josh McClorey va vite devenir incontournable dans les années à venir.

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