The Ruby Suns

"Desert of Pop", premier morceau de l’album, annonce la couleur très flashy, rétro de ce nouveau grand format de Ryan McPhun. Tout y est : synthétiseurs aux sonorités eigthies, une voix aigüe et omniprésente, des paroles légères et une boite à rythmes cadencée. On comprend vite que le pendant indie pop des Ruby Suns s’est effacé au dépend d’une pop plus ancrée dans un terreau disco. La basse enregistrée au clavier est un détail qui ne trompe pas ! Les titres défilent et se ressemblent un peu. Le côté revival aurait pu être sympa, un fil rouge courageux, un clin d’œil aux anciens, mais CHRISTOPHER devient vite lassant. Excepté "Desert of Pop", "In Real Life" et la plus complexe "Heart Attack" sortent tout de même du lot.

La démarche de Ryan McPhun mérite d’être soulignée. Pourquoi sortir un album aussi à contre-courant en ce moment ? Peut-être pour se faire plaisir tout simplement. Sinon, serait-ce une nouvelle manière de se jouer des codes très restrictifs de la pop ? Les Ruby Suns avaient déjà fait preuve d’un caractère bien trempé en suivant des courants inexplorés, des arrangements totalement loufoques, notamment sur SEA LION, leur dernier opus de qualité. CHRISTOPHER est une nouvelle étape à l’écart des sentiers battus, un petit OVNI pas loin de passer inaperçu dans une galaxie pop des plus fécondes. Mais The Ruby Suns devra réussir à convaincre car on reste très loin des maîtres de la pop pyché, funky de Of Montreal que semble parfois vouloir imiter l’ami.

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