The Old Wind

FEAST ON YOUR GONE est l’œuvre de Tomas Liljedahl lui-même : il a écrit la musique et enregistré tous les instruments pour cet album. Il explique lui-même : «J’ai commencé à envisager TOW lorsque j’avais besoin d’une thérapie. J’avais vécu des années sombres et j’avais besoin de trouver un exutoire… et je me suis rendu compte que le meilleur moyen que j’avais de me débarrasser de mes démons était d’écrire de la musique ».

A l’origine prévu comme un projet studio uniquement, Liljedahl a ressenti ensuite le besoin de faire vivre sa musique sur scène. Pour cela, il s’est entouré de Niklas Quintana (Breach, guitare), Kristian Andersson (Breach, Basse), Karl Daniel Liden (Vaka, batterie) et Robin Staps (The Ocean, guitare). Bref, du beau monde. D’autant qu’après 10 ans de silence de Breach, l’annonce de ce projet a de quoi faire saliver.

A l’écoute, on est immédiatement balayé par une vague sonore : gros riffs, section rythmique mise en avant qui n’écrase pas l’ensemble. Ce qui frappe le plus ici c’est la voix de Liljedahl : c’est de l’énergie brute, sans fioriture, mélangeant rage et désespoir. Ce sont les lamentations et les cris d’une âme torturée qui lutte pour se débarrasser de ses démons, à l’image des paroles. Liljedahl l’a dit lui-même : « En ce qui concerne les paroles, l’album embrasse les pensées et les émotions sombres et primaires qui sont en moi, comme la haine, la possession, l’addiction, le chagrin, ma volonté de me réconcilier avec moi-même… et ces pensées et ces émotions créent des images et ces images forgent des mots et des sons. »

Et il est bien vrai que cet album suinte le malaise : l’ambiance y est lourde et prenante, le tempo lent ; il n’y a aucune place pour un quelconque optimisme. Si les trois premières tracks sonnent un peu quelconques malgré qu’elles soient entrainantes, l’ensemble s’améliore dans la deuxième moitié de l’album avec une nette préférence pour la dernière piste, "Reign".

Que les choses soient claires, cet album tient ainsi du pur post-hardcore sans place pour les envolées atmosphériques à la Cult of Luna ou The Ocean qui auraient pu suggérer une quelconque sérénité. Ce que visiblement Liljedahl n’a pas trouvé sur cet album. De plus il n’y a malheureusement aucune trace des racines hardcore de Breach et l’album ne répond pas aux attentes des fans de ce groupe mythique sous-évalué. Pour résumer, intéressant mais pas enthousiasmant et, même si cela sonne faux en parlant de musiciens aussi expérimentés, l’ensemble est prometteur.

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