The Fawn

En début d’année Nathan Baumann a réuni sa bande de potes à la Collégiale de Saint-Immier pour enregistrer quelques morceaux dans une ambiance très particulière (presque religieuse) et acoustique. Ensuite, l’équipe se retrouve dans le « Glaucal », un studio d’enregistrement à Courfaivre où les musiciens ont pu poussé un peu plus la disto. Bouclé en 2 jours ce disque est en téléchargement libre sur le site du groupe (www.thefawn.ch) et ce sont ces quelques titres qui nous intéressent aujourd’hui. Les titres enregistrés à la Collégiale sont prévus pour la fin de l’été. Dans The Fawn on retrouve entre autre Louis Jucker (The Ocean, Coilguns) que l’on ne vous présente plus.

"Barcelona" qui ouvre l’album est le titre le plus abordable du disque. C’est un morceau presque conventionnel dira-t-on, qui a toutes les qualités que l’on peut attendre d’un titre indie-rock. Bons riffs répétitifs, des chants en français, c’est parti, on se dit qu’on va passer un bon moment rock n’roll. C’est le moment que choisi Nathan Baumann pour casser tout de suite les normes et places un titre très lent. Longue traversée du désert ou expérimentation psychédélique, "I Need Some Time" plonge l’auditeur dans un coma post-fawnique. "The Day" qui suit poursuit l’expérience. On a l’impression d’avancer dans un long voyage sous acide, un peu à la manière de "The End" de The Doors, où il peut se passer quelque chose à n’importe quelle moment.
"Guitar Works" c’est le morceau instrumental, encore plus expérimental que le reste. On reste dans des stratosphères assez éloignées, peut-être que Lou Reed à la grande époque comprendrait…

 

 

Et finalement le dernier titre, "Wide", pas des moindres avec ses 11 minutes 36 passe de l’acoustique à l’électrique en quelques secondes. On revient néanmoins à quelque chose de plus abordable malgré la longueur.

Vous l’avez compris, The Fawn n’est pas un groupe ordinaire et c’est ça qu’on aime. Loin de formats classiques, stéréotypés pour la radio, les morceaux de The Fawn sont plus que de simples morceaux. Ce sont des moments de vie (ou de mort) réunis qui forment un ensemble. Et croyez-moi ce n’est pas facile d’en revenir, la descente est longue depuis Saint-Immier…

 

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